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Environnement

Un aérosol capable de réparer la couche d'ozone?

La fine pellicule de l'atmosphère terrestre.

La fine pellicule de l'atmosphère terrestre. - Nasa

Des scientifiques de Harvard ont mis au point cette suspension. Non seulement elle réfléchit les rayons du soleil, mais elle détruit aussi les substances qui rongent la couche d'ozone.

Un aérosol pour réparer la couche d'ozone. Ça semble un oxymore, alors que d'habitude, les aérosols sont incriminés dans la disparition de ce gaz qui protège la Terre et les êtres vivants des rayons nocifs du Soleil. Des chercheurs de Harvard ont pourtant mis au point une suspension qui aide à régénérer l'ozone. La substance pourrait aider à respecter les engagements de l'accord sur le climat de Paris ou COP21 de ne pas dépasser un réchauffement climatique global de 1,5° Celsius. 

Un double effet qui tranche avec les solutions passives

L'originalité de la solution des chercheurs du John A. Paulson School of Engineering and Applied Sciences (SEAS), dépendant de Harvard, est de produire ce double effet de non seulement réfléchir vers l'espace une partie des rayonnements nocifs pour la Terre, mais aussi de détruire les substances qui "grignotent" l'ozone (celui de la haute atmosphère à différencier de celui des pics) bloquant une part des ultraviolets qui nous arrivent de notre étoile. 

Jusqu'alors les solutions sur lesquelles les scientifiques concentraient leurs recherches étaient de type passif. Autrement dit des substances agissant comme des paillettes capables de renvoyer une partie des rayonnements. De minuscules cristaux remplissent cette fonction. Mais projeter ce type de particules dans l'atmosphère revient à jouer aux apprentis sorciers si elles sont susceptibles d'y rester.

L'originalité de la présente démarche a consisté à rechercher dans le tableau périodique des substances chimiques susceptibles de jouer un rôle actif dans l'atmosphère. "Pour simplifier, nous nous sommes arrêtés sur un antiacide pour la stratosphère", a expliqué David Keith, professeur et physicien au SEAS. Un réactif qui sans être la panacée, est plein de promesses.

David Namias