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Environnement

Surya Brasil: l'entrepreunariat en harmonie avec la nature

Gamme de shampoing Surya Brasil

Gamme de shampoing Surya Brasil - -

Le bio serait une vraie tendance. 71% des Français déclarent privilégier les produits respectueux de l'environnement et/ou du développement durable lorsqu'ils effectuent leurs achats. C'est ce qui ressort du dernier 10e baromètre Agence BIO / CSA 2012 En 2012, près de 4 foyers sur 10 ont acheté régulièrement bio malgré le contexte économique difficile. Les cosmétiques ont aussi la côte. En la matière il y a des entreprises qui montrent l'exemple. C'est le cas de Surya Brasil et de sa fondatrice Clélia Cécilia Angelon.

Ce qui frappe quand on rencontre Clélia Cécilia Angelon c'est sa grande sérénité et son sourire. Elle n'a rien d'une femme d'affaires aux dents longues. Et pourtant cette Brésilienne sait ce qu'elle veut depuis longtemps. Ses 7 ans précisément. A cet âge où beaucoup de petites filles jouent à la poupée sans penser à l'avenir, elle se voyait déjà femme d'affaires. Sa vie l'a menée en Inde. Elle y a rencontré son mari. Végétarienne depuis son adolescence, elle a rapidement adhéré aux principes philosophiques indiens. Mais aussi le yoga ou encore le Ayureveda, cette médecine traditionnelle, association des deux mots "vie" et connaissance".

Inspirée par la physique quantique, Clélia Cécilia Angelon croit aux flux énergétiques et aux liens forts entre la nature et l'être humain. Il était donc tout naturel qu'elle en vienne à créer sa marque de cosmétiques Surya Brasil, naturels et bio et non testés sur les animaux. C'était en 1995. Des shampoings Amazonia Preciosa, des colorations au henné, des soins de fixation, des soins de douche, une ligne destinée aux professionnels et même une gamme pour hommes.

Des salariés heureux

Sans être ésotérique mais résolument les pieds sur terre, elle a décidé d'appliquer ses principes au quotidien de Surya Brasil. Des salariés motivés et heureux, c'est une entreprise qui se porte bien. Elle les incite à être créatifs. Pour les aider, de la nourriture bio à l'heure du déjeuner et deux heures de yoga par semaine (sur le temps de travail). Et chacun y va de son idée, que ce soit la femme de ménage ou un commercial. "Un employé, ce n'est pas un robot."

La qualité est au cœur de sa démarche. Cinq personnes sont dédiées au contrôle. Tous ceux qui achètent doivent remplir un questionnaire détaillé. Tout est vérifié scrupuleusement. Il y a dix ans, Clélia avait découvert avec horreur que l'un des composants était issu de tests sur les animaux. Elle a tout jeté. Une perte pour l'entreprise. Mais un choix éthique. Depuis, rien n'est laissé au hasard.

Toujours guidée par ses choix de vie et d'entreprise, Clélia Cécilia Angelon à travers Surya Solidaire s'engage et soutient des grandes causes. Des ONG au Brésil mais aussi en Grande-Bretagne et aux États-Unis. La lutte contre la déforestation (aucun arbre n'est abattu mais c'est l'huile des graines amazoniennes qui est collectée), des engagements auprès de la Banque Alimentaire, des plus jeunes et des plus vieux.

A proximité de son usine, elle s'est engagé à planter des arbres et des légumes. Il en naît de belles histoires comme cette jeune fille des rues qui est désormais conseillère beauté en Inde. Car Surya Brasil est présent dans 32 pays. Clélia aime parler de "ceux qui la suivent", plutôt que des clients. Ils sont d'ailleurs très actifs sur Facebook.

"L'argent propre, c'est tout à fait possible".

Cela fait six ans que la marque est présente en France. Elle est distribuée chez Casino, Monoprix, les magasins ou les web marchands bio. Surya Brasil n'en reste pas là. Cinq nouvelles lignes seront lancées cette année. Notamment Sapien Women. Et pourquoi pas des spas ? Le lancement à Sao Paulo a été une réussite. Mais perfectionniste jusqu'au bout, Clelia Angelon ne veut que des matériaux propres et sa propre équipe pour y travailler.

Etre rentable et durable, les deux sont loin d'être antinomiques pour cette femme convaincue. "L'argent propre, c'est tout à fait possible". Pas de polémique mais elle ne se reconnait évidemment pas dans ceux qui font du bio sans en être entièrement convaincus. Et il y en a quelques-uns. Et de rappeler cette phrase de Gandhi: "L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit "... En ces temps de réflexion sur ce que nous mangeons et les circuits de fabrication des plats surgelés, une telle phrase trouve un bel écho.

Nathalie Croisé de BFM Business