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Environnement

Seuls 13 pays dans le monde avaient un niveau de qualité de l'air jugé "sain" en 2022

Pollution de l'air visible à Londres, Royaume-Uni, en avril 2014. (Photo d'illustration)

Pollution de l'air visible à Londres, Royaume-Uni, en avril 2014. (Photo d'illustration) - Leon Neal - AFP

L'année dernière, la pollution atmosphérique a atteint des niveaux inquiétants. Au total dans le monde, 9 pays sur 10 ne respectent pas les recommandations de l'OMS.

Des résultats alarmants. Selon un rapport d'IQAir, qui suit la pollution atmosphérique à travers le globe, seuls 13 pays ou territoires dans le monde avaient un niveau de qualité de l'air jugé "sain" en 2022. 90% des pays dépassent les lignes directrices de l'OMS sur le sujet.

L'Australie, l'Estonie, la Finlande, la Grenade, l'Islande et la Nouvelle-Zélande ainsi que sept territoires du Pacifique et des Caraïbes, dont Guam et Porto Rico, respectent ainsi le niveau moyen de pollution de l'air inférieur ou égal à 5 microgrammes par mètre cube.

Manque de données dans certains pays

À l'inverse, la qualité de l'air dans sept pays est particulièrement préoccupante: au Tchad, en Irak, au Pakistan, à Bahreïn, au Bangladesh, au Burkina Faso, au Koweït et en Inde, la pollution atmosphérique moyenne dépasse les 50 microgrammes par mètre cube.

Par ailleurs, le rapport d'IQAir pointe le manque de stations de surveillance dans nombre de pays d'Amérique du Sud, du Moyen-Orient et d'Afrique. Conséquence, une absence de données sur la qualité de l'air dans ces régions.

Glory Dolphin Hammes, PDG d'IQAir Amérique du Nord, a déclaré à CNN qu'à chaque fois qu'un nouveau pays qui ne disposait antérieurement pas de données sur la qualité de l'air est ajouté - comme ce fut le cas du Tchad en 2021 - il se retrouve inévitablement en tête de la liste des pays les plus pollués.

Combustions fossiles

Les résultats de cette étude se basent spécifiquement sur les particules fines: des polluants de très petites tailles constituées d’un mélange de différents composés chimiques avec des effets nuisibles sur l'environnement et sur la santé.

Elles proviennent essentiellement des combustions fossiles pour les transports ou la production d'énergie mais également, par exemple, des incendies de forêt.

"Nous sommes toujours dépendants des combustibles fossiles et ceux-ci sont responsables de la majorité de la pollution atmosphérique que nous rencontrons sur cette planète", a déploré auprès de CNN Glory Dolphin Hammes.

Selon IQAir, les pays dont la qualité de l'air est la meilleure sont ceux qui prennent des mesures précises pour abandonner les industries polluantes et passer à des formes d'énergie plus vertes, telles que l'énergie solaire et éolienne.

Salomé Robles