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Environnement

Porter plainte pour la pollution: "Que reste-t-il d'autre aux citoyens?", dénonce Ecologie sans frontière

Frank Laval, président d'Ecologie sans frontière, dénonce l'incurie des politiques en matière des risques induits par la pollution atmosphérique.

Frank Laval, président d'Ecologie sans frontière, dénonce l'incurie des politiques en matière des risques induits par la pollution atmosphérique. - BFMTV

La démarche n'est pas pas nouvelle et n'a pas non plus emporté une franche adhésion de la justice. Mais l'association écologique ne désarme pas.

Où en est la plainte déposée par certaines associations écologistes au motif de la pollution? Frank Laval, président de l'association Ecologie sans frontière a expliqué à BFMTV les raisons de son combat. La plainte déposée il y a un an et demi, l'est "contre X", détaille l'écologiste.

"La pollution de l'air, c'est multi-facteurs, multi-polluants, multi- responsables. Le but n'est pas tant, comme dans l'affaire Cahuzac d'envoyer les politiciens, mais de les pousser prendre des mesures courageuses. Le courage politique est ce qui manque sur ce dossier de pollution de l'air. On voit que les élus locaux comme la mère de Paris sont obligés de prendre les choses en main alors que c'est plutôt du ressort de l'Etat et en Ile-de-France, de la préfecture. Elle aurait dû démarrer la circulation alternée, il y a au moins six jours", déplore Frank Laval.

Une preuve de l'échec du lobbying écologiste?

Quant au bien-fondé d'une démarche juridique, l'activiste retourne la question. 

"Que reste-t-il aux citoyens, à part respirer de l'air polluant, se plaindre, subir des circulations alternées qui ne sont pas évidentes, si ce n'est l'arme juridique?"

Le militant écologiste explique que 15 ans de lobbying n'ont manifestement pas totalement convaincu les politiques.

Il ne se fait pas d'illusion quant la démarche juridique et pense que la justice "ne fera rien". La plainte déposée? "Elle a été retoquée par le procureur", explique Frank Laval, qui cite le magistrat: "Il ressort des auditions que nous avons faites que le sujet est complexe."

"C'est comme on disait de l'affaire Cahuzac, qu'elle est complexe et donc, qu'on ne la juge pas", conclut Frank Laval.

David Namias