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Environnement

Pologne: une algue toxique à l'origine de la mort de 250 tonnes de poissons dans le fleuve Oder

Des milliers de poissons ont été retrouvés morts dans l'Oder traversant l'Allemagne et la Pologne, le 12 août 2022

Des milliers de poissons ont été retrouvés morts dans l'Oder traversant l'Allemagne et la Pologne, le 12 août 2022 - Odd ANDERSEN / AFP

La mauvaise qualité de l'eau du fleuve, les hautes températures et les niveaux très bas sont aussi des causes de la catastrophe écologique d'août dernier.

Les autorités polonaises ont pointé, dans un rapport préliminaire annoncé ce jeudi, une algue toxique comme responsable de la mort de près de 250 tonnes de poissons dans le fleuve Oder l'été dernier. Elles ont donc exclu l'hypothèse d'une pollution industrielle.

Les auteurs de ce rapport, dont le détail doit être rendu public vendredi, ont en même temps reconnu la mauvaise qualité de l'eau du fleuve "depuis des années", accentuée cet été par les hautes températures et des niveaux de l'eau très bas qui auraient pu favoriser la prolifération de ces algues.

Une micro-algue inédite en Pologne

La micro-algue incriminée, identifiée comme Prymnesium parvum, appelée aussi "algue dorée", est fréquente dans les estuaires et se développe normalement dans les eaux saumâtres, principalement proches des mers, et "n'a jusqu'à présent jamais été identifiée en Pologne", a précisé Agnieszka Kolada de l'Institut polonais de la protection de l'Environnement.

"La mort des poissons n'a été provoquée ni par des métaux lourds, ni des pesticides, ni des substances hydrocarbures", selon les thèses du document commandé par le gouvernement.

Selon les analyses menées jusqu'à présent, "aucun des établissements contrôlés n'a déversé de substances polluantes dépassant les normes autorisées" dans le fleuve, ce qu'avaient soupçonné diverses organisations écologiques et médias, a insisté le chef de la direction gouvernementale pour la Protection de l'Environnement, Andrzej Szweda-Lewandowski.

Les volumes de rejets ont été "les mêmes que les années précédentes", a-t-il assuré.

T.P. avec AFP