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Environnement

Planter plus d'arbres dans les zones urbaines pourrait réduire l'impact sanitaire des canicules

Le parc des Buttes-Chaumont à Paris. PHOTO D'ILLUSTRATION

Le parc des Buttes-Chaumont à Paris. PHOTO D'ILLUSTRATION - Jacques Demarthon - AFP

Sur les 6700 morts prématurées attribuées au réchauffement des températures dans 93 villes européennes en 2015, les résultats d'une étude publiée ce mercredi montrent qu'un tiers pourrait être évité en plantant plus d'arbres.

Planter plus d'arbres dans les zones urbaines pour faire baisser les températures estivales pourrait réduire d'un tiers les décès directement liés aux canicules, ont indiqué des chercheurs ce mercredi.

Une modélisation a révélé que si la couverture végétale d'une ville pouvait atteindre les 30% de sa surface, contre une moyenne de 14,9% actuellement, cela permettrait de réduire la température de 0,4 degré celsius en moyenne pendant les canicules estivales, rapporte une étude publiée dans The Lancet.

Cette étude est la première à prévoir, dans le contexte du réchauffement climatique dans les villes, le nombre de décès prématurés qui pourraient être évités par une couverture arborée supplémentaire, a souligné l'auteur principal, Tamar Iungman, chercheur à l'Institut de santé mondiale de Barcelone.

Les températures dans les villes sont plus élevées que dans les banlieues ou les campagnes environnantes, en raison d'îlots de chaleur.

"Des résultats négatifs pour la santé"

Cette différence de température est principalement due à la suppression de la végétation, à l'évacuation de la chaleur des systèmes de climatisation, ainsi qu'à l'asphalte et aux matériaux de construction de couleur sombre qui absorbent et retiennent la chaleur.

"Nous savons déjà que les températures élevées dans les environnements urbains sont associées à des résultats négatifs pour la santé, tels que l'insuffisance cardiorespiratoire, l'augmentation des admissions à l'hôpital et des décès prématurés", a déclaré Tamar Iungman dans un communiqué.

En raison du réchauffement climatique d'origine humaine, l'augmentation des températures dans les villes sera plus intense d'où la nécessité de plus en plus urgente pour les villes, de s'adapter pour améliorer les résultats en matière de santé.

Déjà l'année dernière, l'Europe a connu l'été le plus chaud jamais enregistré et la deuxième année la plus chaude. Dans le monde entier, les vagues de chaleur atteignent des pics record et leur durée s'est allongée ces dernières décennies.

A.G avec AFP