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Environnement

Pic de pollution: Hidalgo répond vivement aux critiques de Pécresse

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Nouvelle passe d'armes entre la maire de Paris et la présidente de la région Île-de-France concernant l'épineux dossier de la pollution.

Durant une semaine marquée par le pic de pollution dans Paris et ses environs, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse (LR), avait laissé entendre que la piétonnisation d'une partie des voies sur berge dans Paris était une des causes de ce phénomène.

Elle visait par ce biais la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), qui a instauré cette mesure, et cette dernière s'est empressée de contre-attaquer dans les colonnes du JDD ce dimanche.

Elle rappelle dans un premier temps que la concentration de polluants actuelle "touche la moitié de la France", avant de viser directement sa détractrice.

"Madame Pécresse pense-t-elle sérieusement que la piétonnisation de 3,3 km d’autoroute urbaine au centre de Paris est responsable du nuage de pollution à Lyon et dans le Grand Est, ou même à Paris? La santé des citoyens vaut mieux que des polémiques politiciennes!"

"Je fais le choix de de la science et de la raison"

Anne Hidalgo souligne, non sans malice, à Valérie Pécresse son devoir "d'agir dans ses domaines de compétence", et estime que son bilan se limite à l'augmentation du prix du passe Navigo et son lobbying en faveur de voitures à énergie fossile.

"Madame Pécresse devrait s'occuper de la régularité des lignes de métro et de RER, mais aussi de leur confort ou encore de leur propreté qui n'est pas satisfaisante", attaque-t-elle.

Une nouvelle anicroche entre les deux élues phares de la région, qui n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord dans ce domaine. La maire de Paris a également renouvelé sa volonté d'interdire le diesel dans la capitale d'ici 2020.

"Moins il y aura de voitures, moins il y aura de pollution. Ceux qui prétendent le contraire sont dans l'irrationnel. Je les laisse à leur conte de Noël cauchemardesque. Moi je fais le choix de la science et de la raison". Le message est clair.

James Abbott