Pic de chaleur à la mi-septembre: un événement rare, mais amené à se répéter
Ce n'est pas encore la fin de l'été. La France connaît ce lundi un pic de chaleur tardif en raison d'une masse d'air très chaud et sec en provenance du Sahara. Une moyenne de 33°C est ainsi attendue en moyenne sur l'ensemble de l'Hexagone, avec des températures de 12 à 14 degrés au-dessus des normales de saison. Un événement très rare à cette période de l'année.
S'il est, en soit, habituel que l'été se prolonge en septembre, il est en revanche plus exceptionnel de relever des températures aussi élevées en milieu de mois. Les seuils de chaleur élévés se mesurent plutôt les premiers jours de la rentrée. Dans le passé, la France avait connu en moyenne, à l'échelle nationale, 32,6°C le 4 septembre 1949, 32,4°C le 1er septembre 1961 et 31,8°C le 12 septembre 2016.
Des canicules jusqu'en octobre
Une situation rare qui risque cependant de se répéter dans les années à venir. Christine Berne, climatologue à Météo France, expliquait en août sur BFMTV que les canicules étaient amenées à devenir plus longues et plus fréquentes d'ici à 2050 et qu'elles pourraient se produire "de la fin mai et jusqu'au mois d'octobre".
Un constat partagé par la climatologue Françoise Vimeux, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), qui note ce lundi dans Le Parisien que "les canicules seront de plus en plus fréquentes, intenses et longues" et qu'elles "devraient aussi être plus précoces et parfois plus tardives".
Si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, "un été très chaud comme celui de 2003, marqué par une canicule exceptionnelle, serait considéré d'ici à la moitié du XXIe siècle comme un été normal, voire frais", prévient-elle dans le quotidien.