BFMTV
Environnement

"On a senti un impact fort": un passager du TGV accidenté raconte le déraillement

Un TGV ralliant Paris depuis Colmar a déraillé ce jeudi. Il y a une vingtaine blessés dont le conducteur, actuellement en urgence absolue. Alexandre Sergeant, l'un des passagers, raconte l'accident au micro de BFMTV.

Alexandre Sergeant prend de temps à autre le TGV ralliant Paris depuis Colmar pour son travail. Le trajet de ce jeudi matin restera sans doute dans sa mémoire comme le plus pénible. Le train a en effet déraillé une vingtaine de minutes après son départ, trente kilomètres environ au nord de Strasbourg, non loin de Saverne.

L'enquête est d'ores et déjà en cours mais selon les premières constatations de la gendarmerie, un affaissement du terrain a provoqué une sortie des voies de la motrice. On déplore au moins une vingtaine de blessés dont le conducteur. Les passagers atteints sont en urgence relative, le conducteur est en revanche grièvement blessé. Il a été évacué par hélicoptère. Les secours sont montés à bord du train dans la foulée de l'accident. 

"Un peu tremblant"

Alexandre Sergeant raconte le déroulement des faits tels qu'ils ont été ressentis de l'intérieur:

"Le train est parti à l’heure à 7h19 et 20 minutes après aux alentours de Saverne, on a senti un impact fort, puis que le train était dans le gravier. Pendant de longues secondes, il a ralenti en se couchant un peu sur le côté. (…) Les vitres se sont brisées, étoilées par l’impact des cailloux, des vibrations, puis plus rien."

Il décrit ses sensations durant le déraillement:

"Sur le moment on sait pas trop ce qui nous arrive et puis après on réalise et on est un peu tremblant. Après, on se crispe beaucoup, pendant toute la durée de l’arrêt du train."

Même s'il n'est pas blessé, Alexandre Sergeant ne sort pas totalement indemne de cet accident. 

"Je suis choqué, encore un peu tremblant car on réalise après coup ce qui se passe."

Le train qui reliait Colmar à Paris comptait environ 350 passagers. Tous n'ont pas été aussi épargnés qu'Alexandre. 

"Il y a des personnes qui ont du mal à s’en remettre, en pleurs, qui ont des douleurs dans le dos. On s’est tous crispés au moment de l’impact. Mais les secours et les pompiers sont passés dans chaque voiture".
Robin Verner