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Environnement

Nucléaire et Kinder Bueno: l'ingénieur Jean-Marc Jancovici revient sur la polémique et tacle EELV

L'ingénieur spécialisé en énergie l'assure, le nucléaire "n’est pas l’horreur en ce qui concerne la santé."

Jean-Marc Jancovici persiste et signe. Invité ce mercredi matin de BFMTV-RMC, l'ingénieur spécialisé en énergie et président de "The Shift Project" est revenu sur sa phrase polémique utilisée pour atténuer les risques du nucléaire.

Dimanche dernier, dans "C Politique", sur France 5, ce dernier avait estimé si l'on devait supprimer tous les facteurs dangereux pour la santé, 'il faudrait aussi supprimer les sucreries, comme les Kinder Bueno qui étaient dans ma loge. [...] Comme si donner un Kinder Bueno à son gamin était anodin", avait-il lancé.

Ce jour, Jean-Marc Jancovici a estimé que cette formule avait été utilisée afin de rapidement "illustrer quelque chose."

"C’était une manière d’illustrer le fait que si l’on doit regarder ce qui porte atteinte à notre santé, quelle qu’en soit la cause, on ne va pas retrouver le nucléaire dans les nuisances qui arrivent en tête, c’est un fait. Je voulais exprimer ça et dans le feu de la discussion j’ai pris cet exemple", explique-t-il.

Sobriété

Dans la suite de son propos, l'ingénieur a de nouveau souhaité défendre le nucléaire, qui selon lui "n’est pas l’horreur en ce qui concerne la santé, ce n’est pas le truc qui va tuer tout le monde."

"Mais pour autant, il ne suffit pas de compter sur le nucléaire pour se débarrasser de tous les problèmes que nous avons devant nous. La première marge de manœuvre en ce qui concerne le défi énergétique est ce qui s’appelle la sobriété, c'est-à-dire délibérément baisser l’énergie qu’on consomme", nuance-t-il toutefois.

En ce qui concerne les réactions indignées qu'ont suscité sa sortie télévisée, Jean-Marc Jancovici en a profité pour tacler l'écologie politique, qui selon lui ne représente rien.

"Je vais redire ce que j'ai déjà dit, je ne considère pas que EELV soit dépositaire de la sensibilité de la totalité des gens qui se préoccupent de l'environnement, sinon ils ne feraient pas 4% aux élections mais 80%. Quand vous demandez aux Français s'ils sont préoccupés par l'environnement, 4 sur 5 répondent oui, or, ils n'ont pas voté pour monsieur Jadot", conclut-il.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV