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Nouvelle-Calédonie: une vingtaine de requins vont être abattus après deux attaques

Une vingtaine de requins bouledogues vont être abattus en Nouvelle-Calédonie

Une vingtaine de requins bouledogues vont être abattus en Nouvelle-Calédonie - BFMTV

Les autorités nouvelle-calédoniennes ont pris la décision d'abattre une vingtaine de requins bouledogues. Cette décision survient à la suite de deux attaques, dont une mortelle.

Une vingtaine de requins bouledogues, une espèce protégée, seront prochainement abattus en Nouvelle-Calédonie. Les autorités locales ont fait part de leur décision, ce mercredi, à la suite de deux attaques, dont l'une mortelle, survenues au cours de ces dernières semaines.

"Il est impératif de s'attaquer au fondement du problème. Pendant des années les requins ont été nourris, ce qui les a sédentarisés", a indiqué Sonia Lagarde, la maire de Nouméa, qui a interdit le mouillage forain, c'est-à-dire hors d'un port, dans une baie très fréquentée pour la baignade.

Deux attaques recensées dernièrement

Un garçon de 10 ans avait été très grièvement blessé dans une marina de Nouméa le 25 mai. Quelques jours plus tard, le 29 mai, un pêcheur avait été mortellement mordu par un squale à Belep, à l'extrême nord de l'archipel.

L'abattage à court terme d'une vingtaine de requins fait partie d'un plan plus global, qui inclut notamment la pose de filets anti-requins.

Le requin bouledogue est protégé depuis 2013 par le Code de l'environnement de la province sud, au même titre que tous les autres squales. Il est classé comme espèce "quasi menacée" par l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Une décision qui divise

Un plan global qui intervient alors que des récents essais visant à capturer des requins pour les relâcher au large, de l'autre côté de la barrière de corail, n'ont pas été concluants. 

D'autre part, si les scientifiques ont du mal à estimer la population de requins bouledogues sur le littoral de Nouméa et son agglomération, leur nombre est jugé "important" et "perçu en croissance". Une croissance qui explique la décision prise d'abattre une vingtaine de requins bouledogues.

Une décision qui suscite dores et déjà des critiques. Pour Julien Chable, le président de l'ONG Sea Shepherd en Nouvelle-Calédonie, la décision d'abattage des requins "est une action purement politique pour faire retomber les tensions, et qui a été prise sans concertation. Il appelle les Calédoniens à "changer leurs habitudes", en "arrêtant de jeter les déchets en mer".

Aude Solente avec AFP