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Environnement

"Lundi-vert": la mise au point des ONG environnementales en faveur de l'élevage durable français

Des ONG pour l'environnement ont signé une tribune dans RTL pour sauver l'élevage durable français

Des ONG pour l'environnement ont signé une tribune dans RTL pour sauver l'élevage durable français - Alexas_Fotos - Pixabay

Des organisations non gouvernementales pour l'environnement ont publié ce lundi 28 janvier une tribune expliquant qu'il ne fallait pas "se tromper d'ennemi" en ce qui concerne la consommation de viande en France.

Le 7 janvier dernier, 500 personnalités ont lancé la campagne "Cap ou pas cap?" visant à encourager un changement alimentaire des Français. L'objectif, un "lundi-vert" sans viande ni poisson. "Il existe aujourd'hui des raisons impératives de diminuer collectivement notre consommation de chair animale en France", écrivaient ces artistes, scientifiques et défenseurs de l'environnement dans une tribune publiée sur le site Le Monde.

Mais ce lundi 28 janvier, ce sont des ONG en faveur de l'environnement - dont certaines ont soutenu la campagne - qui opèrent une mise au point sur la question après plusieurs polémiques, dans une tribune publiée sur le site de RTL.

"Ne pas se tromper d'ennemi"

Ces dernières appellent en effet à "ne pas se tromper d'ennemi", expliquant qu'il existe en France des élevages durables qu'il faut sauver. Parmi les signataires, WWF, Greenpeace France, Réseau Action Climat et Fondation pour la Nature et l'homme. Elles y expliquent notamment que sauver l'élevage durable français passera par une réduction de la consommation de viande industrielle, au profit justement d'élevages "respectueux des éleveurs, de l'environnement et de notre santé".

Les principaux problèmes de la consommation de viande industrielle résident notamment dans la production d'aliments pour nourrir ces animaux, "qui engendre une forte utilisation d'engrais, à l'origine de gaz à effet de serre, et de pesticides". De même que les aliments importés comme les tourteaux de soja OGM, qui causent des dégâts considérables "en termes de déforestation, d'accaparement des terres et de volatilité des prix sur les denrées alimentaires de première nécessité".

Dans cette tribune, les ONG reviennent également sur le bien-être animal, mis en mal dans les élevages industriels intensifs - qui concernent selon elles 95% des cochons et 80% des poulets de chair en France - et appellent à privilégier les éleveurs français qui "entretiennent les paysages, maintiennent les haies et les prairies naturelles, permettent aux animaux un accès au plein air".

Consommer moins et mieux

En somme, les organisations non gouvernementales précisent qu'elles souhaitent "mettre un terme à une dépendance à l’élevage industriel": "C’est de notre point de vue la réponse à apporter au débat sur la consommation de viande: moins et mieux", expliquent-elles. "Nous pouvons faire le choix d’une transition agricole et alimentaire qui soit soutenable pour la planète, bonne pour la santé de tous, rémunératrice pour les éleveurs, créatrice d’emplois et même bénéfique pour la balance commerciale de la France".

L'objectif étant de "sauver ce savoir-faire ancestral qu'est l'élevage (...) pour favoriser les produits de qualité, ceux issus de l'élevage durable français, et éloigner de nos assiettes la viande industrielle et transformée", concluent les ONG.

Manon Fossat