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Environnement

Des plages de Loire-Atlantique polluées par des billes de plastique, une plainte déposée

Un porte-conteneur à Hong Kong en octobre 2019

Un porte-conteneur à Hong Kong en octobre 2019 - Anthony Wallace

Plusieurs élus réclament à la justice d'identifier le navire qui aurait laissé échapper sa cargaison et provoqué la pollution.

Une pollution colossale, dont l'ampleur est pour l'heure loin d'être déterminée. Comme l'indique Ouest-France dans un long article consacré au sujet, plusieurs plages de la façade atlantique, de la côte de Jade en Loire-Atlantique au littoral vendéen, ont été touchées ces dernières semaines par l'apparition de granulés de plastiques industriels (GPI), des billes blanches appelées "larmes de sirène".

Auprès du quotidien régional, c'est Jean-François Grandsart, un responsable de l’antenne de Surfrider Loire-Atlantique, association qui met en avant la protection et la préservation des océans contre la pollution, qui tire le signal d'alarme. Il explique s'être aperçu au cours d'une promenade de l'apparition de ces billes sur et dans le sable d'une plage de Pornic, dans le département de Loire-Atlantique.

Plusieurs plaintes à venir?

Comme l'indique toujours Ouest-France, une plainte a été déposée par Yannick Moreau, le maire des Sables-d’Olonne, station balnéaire vendéenne également touchée par le phénomène. De son côté, le maire de Pornic, Jean-Michel Brard, doit s'entretenir avec les avocats de la ville afin de savoir quelles suites juridiques donner à cette pollution.

Car connaître l'origine de ces billettes grandes d'à peine plus d'un centimètre, une taille qui rend difficile le nettoyage des plages, est extrêmement ardu. Selon Jean-François Grandsart, celles-ci peuvent provenir du conteneur d'un bateau en provenance d'Asie qui serait tombé à l'eau, se serait ouvert, et aurait eu sa cargaison charriée par le courant.

"Vivre avec"

Dans l'attente de réponses de la justice, des dizaines de bénévoles s'affairent à tenter de nettoyer les plages, une mission quasi-impossible tant la tâche est gigantesque et minutieuse.

"C’est ingérable à ramasser! Nous allons être obligés de vivre avec", déplore Jean-Michel Brard.

En guise de conclusion, Ouest-France indique, en s'appuyant sur les chiffres du ministère de l'Environnement, que 265.000 de ces granulés finissent accidentellement dans l’océan chaque seconde.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV