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Environnement

Le Futuroscope va collecter l'urine de ses visiteurs pour en faire du biostimulant pour l'agriculture

Toilettes (illustration)

Toilettes (illustration) - MARVIN RECINOS / AFP

En collaboration avec la start-up Toopi Organics, le Futuroscope va récupérer l'urine de ses visiteurs pour la traiter et la transformer en biostimulant pour l'agriculture.

Au Futuroscope, soulager sa vessie aura désormais une utilité pour l'agriculture. Le parc se lance dans le recyclage de l'urine des visiteurs pour la transformer en biostimulant à destination de l'agriculture au travers d'une collaboration avec une start-up spécialisée.

D'ici 2025, l'ensemble des urinoirs du Futuroscope permettront de récupérer l'urine plutôt qu'elle ne termine dans les égouts. Le liquide sera ensuite traité et transformé pour trouver une utilité agricole. A l'origine du projet, une start-up girondine lancée en 2019, Toopi Organics.

"Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que dans l'urine, il y a des nutriments qui sont bons pour la croissance des plantes", explique Alexandra Carpentier la directrice générale de Toopi Organics au média régional France Bleu.

Si utiliser l'urine comme engrais n'a rien d'innovant, la start-up permet en revanche de s'en servir "comme milieu de culture pour des microorganismes", ce qui permet d'améliorer la capacité des plantes à "absorber les nutriments naturellement présents dans l’environnement", décrit l'entreprise.

"Cela va permettre de récréer de la vie dans le sol. Et donc avec notre produit, on réduit de moitié l'apport d'engrais de synthèse. Pour l'instant, c'est surtout à destination des grandes cultures, notamment le maïs", détaille auprès de France Bleu Alexandra Carpentier.

Réaliser des économies d'eau

Le parc, qui reçoit chaque année près de deux millions de visiteurs, a l'ambition de réduire la quantité d’eau utilisée de 30% par visiteur d'ici 2025. Sa collaboration avec Toopi Organics lui permettra d'économiser "plus de 2000m³ d’eau chaque année", détaille le Futuroscope dans un dossier de presse.

Parmi les moyens déployés, "le recyclage des eaux de lavabos alimentera les chasses d’eau des sanitaires", explique le parc.

M.M.