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Environnement

La pollution par l'ozone stagne depuis dix ans

Le trafic automobile contribue à la pollution atmosphérique dans les agglomérations.

Le trafic automobile contribue à la pollution atmosphérique dans les agglomérations. - -

Des chercheurs ont démontré que la pollution par l'ozone, redoutable pour l'homme et les êtres vivants, stagne depuis une décennie, mais demeure élevée dans certains endroits.

La quantité d'ozone dans la couche basse de l'atmosphère, où il est considéré comme un polluant dangereux pour l'homme et les espèces vivantes, n'augmente plus depuis dix ans. C'est ce qui résulte d'une étude menée par une équipe internationale de scientifiques, à paraître dans la prochaine édition de la revue Atmospheric Environment, et repérée par Le Monde.

Les chercheurs ont mesuré le taux moyen d'ozone dans l'air depuis le niveau du sol jusqu'à 30.000 mètres d'altitude, principalement dans l'hémisphère nord, et se sont rendus compte qu'il stagne depuis une dizaine d'années.

"Dans la basse atmosphère, les concentrations d'ozone ont doublé depuis la révolution industrielle, aux latitudes moyennes de l'hémisphère nord, explique l'un des chercheurs, Samuel Oltmans, selon Le Monde. Mais depuis un peu plus d'une décennie, cette augmentation a globalement cessé et dans certaines zones, comme en Amérique du Nord ou en Europe, nous voyons même un déclin."

Un redoutable ennemi

Une nouvelle excellente, puisque si l'ozone est considéré comme un élément indispensable au bien-être de la planète lorsqu'il est situé dans la couche stratosphérique, où il nous protège des rayons ultraviolets -la fameuse couche d'ozone, qu'il est nécessaire de préserver-, il se transforme en revanche en un redoutable ennemi lorsqu'il est situé dans la couche basse de l'atmosphère. Il y provoque notamment des troubles pulmonaires graves, et nuit à la productivité agricole.

Pour expliquer cette stagnation, les chercheurs soulignent l'impact des politiques menées sur les normes de pollution des automobiles par exemple, ou sur les centrales électriques à gaz et à charbon. Les déplacements de masse d'air pourraient également avoir contribué à ce "balayage de l'ozone" dans l'air. Mais ce résultat ne doit pas faire oublier que les taux de pollution à l'ozone restent très élevés dans certaines zones géographiques du monde, y compris en France.