La pastille verte bientôt de retour ?

Menacé de sanction par l’Union européenne pour non-respect de la qualité de l’air, le gouvernement français réfléchit à rétablir la pastille verte. Il pourrait en discuter lors du comité interministériel sur la qualité de l'air.

La pollution est responsable de 40.000 morts prématurés chaque année et 11 millions de personnes seraient exposées à la pollution en France, selon le ministère de l'Environnement. Des chiffres qui interpellent et qui agacent Bruxelles. La France est ainsi menacée de sanction par l’Union européenne pour non-respect de la qualité de l’air. Le gouvernement réfléchit donc à rétablir la pastille verte.

Collée sur le pare-brise, cette pastille était un passe-droit octroyé aux véhicules les moins polluants, seuls autorisés à rouler en centre-ville durant les pics de pollution.

En 1998, l'idée avait été étudiée par le gouvernement Jospin, puis rapidement enterrée. A raison, pour Pierre Chasseray, membre de l'association 40 millions d'automobilistes.

"L’évolution des véhicules a permis de rendre ce système totalement obsolète", estime-t-il. "Le principe de faire renaître cette pastille verte est une catastrophe car elle vient créer un clivage entre les gens qui n’ont pas les moyens de renouveler leur automobile et ceux qui les ont."

Un système à la carte

Le gouvernement n’a toutefois rien tranché mais plusieurs pistes semblent privilégiées : identifier par une pastille de couleur les véhicules les moins polluants, électriques ou les automobilistes pratiquant le covoiturage. Avec à la clé, des voies ou des places de parking réservées. Le système serait à la carte pour chaque ville.

Les élus locaux pourraient en revanche réclamer des mesures d’accompagnement pour les Français les plus modestes, qui n’ont pas forcément les moyens de changer leur véhicule.