J'ai mangé pour vous: des grillons, vers et scarabées

Et si la lutte contre la faim dans le monde passait par la consommation d'insectes? Déjà 2 milliards d'êtres humains en mangent, et si, nous aussi, nous faisions évoluer notre alimentation? BFMTV.com a fait le test et a mangé pour vous des insectes.

Il y a des espèces en voie de disparition et des espèces qui prolifèrent. Et si, par exemple, on pouvait un jour manger les criquets qui ont ravagé l’île de Madagascar au printemps? Et si on délaissait de temps en temps notre bifteck pour des grillons?

Manger des insectes fait partie des recommandations de la FAO, l’Organisation des Nations unies à l'alimentation et l’agriculture, pour lutter contre la faim dans le monde. L’intérêt humanitaire est évident, mais qu'en est-il de l’intérêt gustatif? BFMTV.com a mangé pour vous des grillons, scarabées et vers de palmiers.

Un goût fumé mais des sensations diverses en bouche

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Tous les insectes ne se valent pas, en termes de saveur et de matière. Le scarabée, par exemple, se divise en deux parties immédiatement mis en bouche. La carapace se désolidarise du reste de l’animal: une drôle de sensation. Le ver de palmiers aurait des goûts d’amande, il a en tout cas une douceur que n’a pas le grillon, très fort en bouche, amer. Le grillon qui finalement est essentiellement composé d’une grosse tête, d’ailes et de pattes… Mais où est la viande?

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Importés de Thaïlande séchés, ces insectes ont en tout cas pour point commun un goût fumé, plus ou moins prononcé. Ils peuvent être cuisinés avec des légumes provençaux, de la salade verte et des gambas, comme le fait Romuald Verrier de "Goûts & Traditions", traiteur qui propose des insectes depuis quatre mois, ces petites bêtes se laissent croquer.

>> Où trouver des insectes? Les bonnes adresses dans l’article: J'ai mangé pour vous des chenilles et des fourmis.

Faire sauter la barrière culturelle

Selon la FAO, "d'ici à 2030, plus de 9 milliards de personnes devront être nourries, tout comme les milliards d'animaux élevés chaque année", au moment où "la pollution des sols et de l'eau due à la production animale intensive et le surpâturage conduisent à la dégradation des forêts".

Manger des insectes aurait donc un intérêt humanitaire et écologique. D’ailleurs, dans le monde, 2 milliards de personnes en consomment déjà régulièrement. De plus, très protéinées, ces petites bêtes ont un réel intérêt nutritionnel. Et si la barrière n’était que culturelle, comme pour les escargots, les cuisses de grenouilles ou le lapin?

BONUS

Par curiosité, les rédactions de BFMTV.com et BFMBusiness.com se sont prêtées au jeu de la dégustation. Un petit bonus en vidéo pour lequel, aucun journaliste n’a été maltraité.

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• Lundi 19 août: J'ai mangé pour vous des chenilles et des fourmis

• Mardi 20 août: J'ai mangé pour vous de la méduse

• Mercredi 21 août: J'ai mangé pour vous des grillons, vers et scarabées

Marc Pédeau