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Environnement

Greenpeace entre dans des centrales nucléaires: inquiétant ?

La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube).

La centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube). - -

Des militants de Greenpeace sont parvenus à pénétrer ce lundi dans plusieurs centrales nucléaires du pays, parvenant dans un cas à grimper sur le dôme d'un réacteur. Objectif des écologistes: montrer que la sécurité des installations en France laisse à désirer.

Selon Greenpeace et la gendarmerie, plusieurs militants se sont introduits vers 6h du matin, ce lundi, dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine (Aube) « pour faire passer le message que le nucléaire sûr n'existe pas ».

Une banderole au sommet d'un réacteur

Une partie serait parvenue à se hisser sur le dôme d'un des réacteurs pour y déployer une banderole. « Le but est de démontrer la sensibilité des installations nucléaires françaises, et à quel point il est facile d'atteindre le coeur d'une centrale », qui plus est à une centaine de kilomètres de la capitale Paris, selon les responsables de Greenpeace. Selon BFMTV, neuf militants ont été interpellés peu de temps après l'intrusion. « Le gouvernement, en charge de la sécurité des sites nucléaires, se targue d’avoir des plans à toutes épreuves pour sécuriser le parc atomique français », écrit l'organisation sur son site internet.

«Installations nucléaires très fragiles»

Greenpeace dresse ainsi la liste des mesures de sécurité théoriquement prévues: « Intervention d’avions de chasse en maximum 15 minutes sur tous les sites nucléaire, la présence continue d’un peloton spécial de Gendarmerie sur chacun des sites, des dispositifs de radar aérien de détections au dessus de certaines installations, une double clôture électrifiée et vidéo surveillance autour de chacun des sites, un espace aérien interdit au dessus des sites ou encore un accès soumis à “autorisation spéciale”. Mais malgré ces mesures “exceptionnelles” et dignes des meilleurs films d’action, les militants de Greenpeace montrent aujourd’hui que les installations nucléaires françaises sont très fragiles ».

Des opérations dans d'autres centrales

En fin de matinée, la gendarmerie a indiqué que plusieurs autres tentatives d'intrusion sur des sites nucléaires du pays étaient - ou avaient été - menées, notamment dans les centrales du Blayais (Gironde) et de Cadarache (Bouches-du-Rhône). Des échelles et des banderolles ont été retrouvées, mais pas les militants qui les ont laissées. Greenpeace affirmait pour sa part à la mi-journée que des militants se trouvaient toujours sur des installations. Selon l'association, « ils parviennent à se déplacer sur ces sites sans être repérés ». Pour sa part, le ministère de l'Intérieur assure qu'il n'y a jamais eu « mise en péril de l'intégrité des installations nucléaires ».