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Environnement

Gaz à Rouen : les causes de l'incident dévoilées

L'usine Lubrizol à Rouen

L'usine Lubrizol à Rouen - -

Une température trop élevée dans une cuve pourrait expliquer la fuite de gaz survenue fin janvier dans l'usine Lubrizol de Rouen.

Un coup de chaud dans une cuve de l'usine Lubrizol de Rouen serait à l'origine de la fuite de gaz malodorant ressentie, fin janvier, jusqu'en région parisienne.

"Il semble que l'explication de l'incident" soit dans une "élévation anormale de la température dans un des bacs entre le vendredi 18 et le 21 janvier", a expliqué mardi le procureur de la République de Rouen Jean-François Bohnert.

"C'est l'explication première" qui ressort tant de l'enquête judiciaire que de l'enquête administrative, a-t-il ajouté, tout en précisant que "cette explication repose sur un certain nombre de causes, à prendre avec prudence".

Acte de malveillance exclu

Selon le procureur "il y a une conjonction de phénomènes" à l'origine de l'élévation de la température. "Il y a un facteur humain très vraisemblablement avec une manipulation erronée sur le bac en question" mais "les éléments de l'enquête permettent d'exclure un acte de malveillance dans cette manipulation", a-t-il dit.

Le deuxième facteur évoqué par le procureur est "l'absence d'instrument de mesure sur le bac en question qui aurait permis de détecter cette élévation de température".

Selon Patrick Berg, directeur régional de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, un dispositif existait pour détecter une élévation rapide de température mais pas pour détecter une élévation "modérée" étalée sur plusieurs jours.

Des conclusions "provisoires"

L'enquête confiée à la gendarmerie et à l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique est "en phase finale" mais elle n'est "pas achevée" et donc les conclusions présentées mardi sont "provisoires", a précisé le procureur.

"Aucun suivi sanitaire n'a été décidé en raison de l'absence d'impact" sanitaire, a ajouté le préfet de Seine-Maritime, Pierre-Henry Maccioni.

Le préfet a précisé qu'"il est apparu que l'on devait apporter un certain nombre de corrections dans le proces industriel (...) et de communication" dans cette affaire et que "ce premier retour d'expérience local doit être considéré comme un retour d'expérience national. C'est une demande de Manuel Valls et Delphine Batho".