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Environnement

Fermeture des voies sur berges: Airparif lance son étude d’analyse de l’air

Airparif lance ce mardi sa campagne de mesure de la qualité de l’air après la fermeture à la circulation de la voie Georges Pompidou à Paris. L'étude devra déterminer si la fermeture des voies sur berges à la circulation a eu un effet sur la pollution dans Paris mais aussi en proche banlieue.

La piétonisation des voies sur berges a-t-elle entraîné une augmentation de la pollution? L'étude lancée ce mardi par Airparif devrait permettre de le déterminer, alors que la fermeture de la voie Georges Pompidou à la circulation est toujours contestée. Pour mener ses mesures, Airparif va s'aider de points de mesures installés à Paris et en proche banlieue. Ces capteurs sont capables d'évaluer la quantité de particules fines présentes dans l'air en Ile-de-France, grâce notamment à des tubes qui retiennent les particules.

"On va capter la pollution pendant une semaine et après on fait des analyses en laboratoire pour évaluer les niveaux de pollution", explique Charlotte Songeur, ingénieur communication à Airparif. 

80 points de mesures à Paris et en proche banlieue

En tout, l'étude pourra s'appuyer sur 80 points de mesures installés dans Paris et en proche banlieue, dont un point tous les 300 mètres le long des voies sur berges.

80 capteurs permettront de savoir si la pollution a augmenté depuis la fermeture des voies sur berges.
80 capteurs permettront de savoir si la pollution a augmenté depuis la fermeture des voies sur berges. © BFM Paris

Après cette première campagne qui durera jusqu'au 14 décembre, une deuxième étude sera lancée au mois de mai prochain pour un mois également. 

"Cette étude est vraiment une étude de suivi tout au long de l'année sur comment la pollution va se répartir autour de ces axes-là, comment elle va évoluer suite à la fermeture des voies sur berges et un an après", poursuit Charlotte Songeur. 

Avant un rapport complet fin septembre 2017, Airparif présentera en mars prochain un rapport intermédiaire présentant les premiers résultats de la campagne hivernale. 

La piétonisation toujours contestée

En septembre dernier, le Conseil de Paris, sous l'impulsion d'Anne Hidalgo, avait voté la fermeture des voies sur berges à la circulation. Une décision dans la ligne d'Anne Hidalgo et de son plan anti-pollution. En septembre, elle expliquait agir pour lutter contre la mortalité liée à la pollution. "Sur la métropole du Grand Paris ce sont environ 6.500 décès par an supplémentaires. Donc il faut agir maintenant", avait-elle déclaré.

Mais la fermeture des voies sur berges ne fait pas l'unanimité. Elle est notamment contestée par l'opposition de droite pour qui la maire de Paris n'a pas tenu compte de l'avis défavorable de la commission d'enquête publique. Une étude qui n'avait pas permis "d'établir la réalité de la réduction de la pollution automobile", indiquait la commission. Des commerçants, des riverains et des associations ont également saisi la justice, qui a rejeté leur recours mardi. Ils contestaient également la piétonisation des voies sur berges, dénonçant un allongement des trajets et une pollution augmentée dans les quartiers où se sont reportées les voitures.

Carole Blanchard avec Séga Kanouté