BFMTV
Environnement

Environnement: d'après une étude, seul 3% de l'écosystème terrestre mondial reste intact

L'amazonie - Image d'illustration

L'amazonie - Image d'illustration - Jody Amiet - AFP

Selon une étude publiée jeudi, plus de 97% des habitats terrestres ont perdu leur intégrité écologique.

Seulement 2,9% des territoires terrestres restent non-impactés par l'activité de l'Homme. C'est le constat d'une étude publiée par des scientifiques ce jeudi dans la revue Frontiers in Forests and Global Change et reprise par le Guardian. D’après leurs recherches, "pas plus de 2,9 % de la surface terrestre ne peut être considérée comme intacte" du point de vue de la faune.

Selon les auteurs de l'étude, hormis l'Antarctique, qui n'a pas été prise en compte, les seuls écosystèmes terrestres - c'est-à-dire l’ensemble des êtres vivants qui interagissent entre eux au sein d’un milieu spécifique et avec cet environnement - à ne pas avoir été touchés par l'activité humaine se trouvent au cœur des forêts tropicales de l'Amazonie et du Congo, dans le désert du Sahara et dans les forêts et toundras de l'Est de la Sibérie et du nord du Canada.

La solution de la réintroduction d'espèces disparues

Si de précédentes études, basées principalement sur des images satellites, mentionnaient 20 à 40% de la surface terrestre comme n'étant pas affectée par l'activité humaine, les chercheurs expliquent que, vues du ciel, les savanes et toundras peuvent paraître intactes alors même que des espèces importantes disparaissent.

"Une grande partie de ce qu'on considère comme un habitat intact est dépourvue de nombreuses espèces, qui disparaissent après avoir été chassées par l'Homme, ou après l'apparition de nouvelles espèces envahissantes ou de maladies", a expliqué à nos confrères britanniques le Dr Andrew Plumptre, de l'université britannique Cambridge, et auteur principal de cette nouvelle étude.

D'après les chercheurs, la réintroduction d'espèces importantes dans certains lieux impactés pourrait remettre jusqu'à 20% des terres mondiales à leur état d'origine. Les éléphants et les loups sont notamment cités, les premiers pour leur capacité à aménager des clairières, essentielles dans les forêts, et à transporter des graines, et les seconds pour réguler les populations de reines et de cerfs.

Fanny Rocher