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Environnement

Emmanuel Macron proposera un pacte pour l'environnement à l'ONU

Emmanuel Macron présente le "pacte mondial pour l'environnement" avec Laurent Fabius et Ban Ki-moon, samedi 24 juin 2017 à Paris

Emmanuel Macron présente le "pacte mondial pour l'environnement" avec Laurent Fabius et Ban Ki-moon, samedi 24 juin 2017 à Paris - Etienne LAURENT / POOL / AFP

Le président français s'est engagé à porter "dès septembre prochain" devant l'ONU le projet de "pacte mondial pour l'environnement" présenté samedi à Paris pour renforcer le droit de l'environnement.

A l'issue d'une journée de travail et de présentation d'un avant-projet de pacte mondial pour l'environnement, à l'université de la Sorbonne à Paris, Emmanuel Macron a estimé qu'il fallait "franchir une nouvelle étape après l'accord de Paris" sur le climat conclu fin 2015.

Le chef de l'Etat a promis de porter "dès septembre prochain" devant l'ONU ce texte dont les promoteurs souhaitent qu'il devienne un traité international. Même si "le processus qui nous attend pour faire ratifier ce pacte mondial sera lent, difficile", a-t-il souligné. 

À la différence des textes internationaux actuels sur l'environnement qui, comme la Déclaration de Rio de 1992, sont purement déclaratifs, ce "pacte mondial" a pour ambition de pouvoir être invoqué contre les États devant des juridictions. Ce "troisième pacte" international "reconnaîtra pour la première fois les droits de l'environnement", a plaidé Laurent Fabius, ancien président de la COP21.

Un préambule et 26 articles

Rédigé à l'initiative notamment du Club des juristes, un groupe de réflexion juridique français, le document comporte un préambule et 26 articles qui rassemble les grands principes du droit international de l'environnement : celui du pollueur-payeur, de la non-régression du droit, de l'accès à la justice, du principe de réparation ou celui de précaution, le droit à un environnement sain...

"Je suis votre serviteur pour soutenir cette initiative", a lancé le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot. "Le droit, c'est ce cadre qui nous permet d'agir et qui nous permet aussi de revendiquer son application lorsqu'elle est défaillante", car "rien n'est jamais acquis", a quant à elle relevé Anne Hidalgo, dénonçant les lobbys "très puissants", contre lesquels le droit est "une protection", et la décision "obscurantiste, nihiliste" du président Donald Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris.

L'ancien secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et Arnold Schwarzenegger, fondateur de l'organisation R20, qui regroupe des gouvernements régionaux, ont aussi apporté leur soutien au projet.

Me.R. avec AFP