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Environnement

Deux pilotes irakiens se battent en plein vol pour un plateau repas

Un avion d'Iraqi Airways

Un avion d'Iraqi Airways - AMER AL-SAEDI / AFP

En plein ciel, deux pilotes de la compagnie Iraqi Airways en sont venus aux mains après une dispute sur un plateau repas.

Ça chauffe dans le cockpit. L'avion d'Iraqi Airways a décollé sans encombre de Machhad en Iran. Mais ses 150 passagers ont bien failli ne jamais arriver à Bagdad, à cause d'une dispute entre pilote et co-pilote autour d'un plateau repas.

Médias et réseaux sociaux irakiens se sont immédiatement saisis de l'affaire, avec horreur ou ironie, poussant la compagnie nationale à se fendre d'un communiqué d'explication.

"Ce sont des pilotes ou des chauffeurs de minibus?", faisait mine de s'interroger une internaute, en référence à ces conducteurs connus pour rouler à toute allure et qui sont le cauchemar des autres automobilistes.

"Le ministère des Transports a ouvert une enquête avec les deux pilotes qui se sont disputés en vol", a indiqué Iraqi Airways mercredi soir dans un communiqué qui ne précise pas quand l'incident a eu lieu.

Coups et insultes

La compagnie ne donne pas non plus la raison de la discorde sur ce vol qui avait à son bord 157 passagers ainsi que les membres d'équipage. Mais dans une lettre adressée à sa hiérarchie consultée par l'AFP, le co-pilote affirme que, alors que l'avion était en vol, "le ton est monté avec le pilote parce qu'il refusait qu'une hôtesse m'amène un plateau-repas sous prétexte que je ne lui en avais pas demandé l'autorisation".

Après avoir pris son propre repas, poursuit-il, le pilote "a utilisé un vocabulaire inapproprié" puis l'a "frappé et insulté, ce qui a provoqué la venue d'un membre de la sécurité".

Les deux hommes ont cependant réussi à faire atterrir l'avion mais une fois l'appareil posé à Bagdad, "le pilote a de nouveau porté coups et insultes". Face à cela, plaide-t-il, "j'ai dû me défendre".

Iraqi Airlines indique avoir suspendu les deux hommes et promet qu'ils "ne pourront échapper aux sanctions les plus dures (...) comme l'interdiction de voler à vie".

L.N. avec AFP