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Environnement

Deux députés veulent faire une priorité des incendies de forêt

Un Bombardier Dash 8 lâche des produits retardateurs sur le front de l'incendie du Var, près de Grimaud, le 18 août 2021

Un Bombardier Dash 8 lâche des produits retardateurs sur le front de l'incendie du Var, près de Grimaud, le 18 août 2021 - NICOLAS TUCAT © 2019 AFP

Les deux élus veulent que la prochaine législature lance une mission approfondie pour proposer notamment des pistes de réforme des règles d'urbanisme. Selon des chiffres de l'ONF près de 500.000 habitations en France seraient en "zone d'aléa fort" pour les incendies.

La prochaine législature devra faire une priorité des incendies de forêt, de plus en plus menaçants à cause du changement climatique, avec notamment une profonde réforme des règles d'urbanisme, selon les conclusions d'une mission de deux députés.

500.000 habitations en France en "zone d'aléa fort" pour les incendies

"Notre pays n'est pas à l'abri de subir un méga-feu", a souligné mardi Alain Perea (LREM - Aude), en présentant les conclusions de cette "mission d'information flash" (de courte durée).

Ainsi, l'incendie qui a fait mi-août deux morts et dévasté 7.000 hectares de végétation sur la Côte d'Azur aurait pu dégénérer en un sinistre comparable à ceux ayant ravagé récemment les Etats-Unis ou d'autres pays méditerranéens comme la Grèce, à relevé son co-auteur, François-Michel Lambert (Libertés et territoires - Bouches-du-Rhône).

Or sur plus de 600 habitations affectées par l'incendie, 50% n'étaient pas "totalement en conformité avec les règles d'urbanisme", voire dépourvues de permis de construire.

Une des principales propositions des auteurs, qui soulignent notamment les fortes pressions liées aux enjeux économiques pouvant peser sur les élus locaux, est donc que la prochaine législature lance une mission approfondie sur ces questions pour proposer notamment des pistes de réforme des règles d'urbanisme.

Selon des chiffres de l'ONF cité par les auteurs, près de 500.000 habitations en France seraient situées en "zone d'aléa fort" pour les incendies.

Une réflexion sur les obligations de débroussaillage

Les deux députés suggèrent également une réflexion sur les obligations de débroussaillage et leur financement, qui peuvent s'avérer lourdes pour les particuliers, les incitant à préférer payer d'éventuelles amendes.

Ils souhaitent également "a minima" un maintien des moyens alloués au système de sécurité civile contre les feux de forêt et de végétation, qualifié de "meilleur au monde", menacé de coûts supplémentaires "faramineux" avec l'extension géographique des risques sous les effets du changement climatique. Des sécheresses plus sévères et plus longues favorisent en effet le déclenchement de sinistres et augmentent la végétation sèche servant de combustible.

Ces parlementaires proposent notamment d'étudier la possibilité d'un financement prenant en compte le "coût du sauvé", c'est à dire les dommages évités, matériels mais aussi conséquences économiques ou environnementales.

G.H. avec AFP