Dans l’Essonne, la prolifération de moustiques empoisonne la vie des habitants

Dans l'Essonne, les habitants doivent faire face à une prolifération inhabituelle de moustiques. Le département, où la présence de moustiques tigres a été détectée est d'ailleurs placée en vigilance orange. Pour en venir à bout, des communes ont lancé de grandes opérations de démoustication.

Depuis le début de l'été, les habitants de l'Essonne subissent les attaques incessantes de moustiques. Dans ce département de la région parisienne, leur présence est particulièrement importante cette année. L'Essonne est d'ailleurs le seul département de l'Ile-de-France à avoir été placé en vigilance orange pour piqûres et prolifération inhabituelles de moustiques.

Avec les orages du début de l'été et la chaleur qui a suivi, les insectes pullulent. La présence de moustiques tigres a également été décelée sur le territoire de l'Essonne ces dernières années. 

vigilance moustique © BFM Paris

A Yerres les habitants subissent la prolifération des moustiques, comme Pauline qui a les pieds et les jambes couverts de piqûres de moustiques. Depuis le mois de mai, impossible de profiter d'une soirée en terrasse sans se faire attaquer.

"Ce n'était pas possible, il y avait des dizaines de moustiques autour de nous. On se faisait piquer, on n'arrêtait pas de se gratter. Juste en arrosant le jardin, ils piquaient à travers les vêtements", explique cette habitante. 

Pour tenter de se protéger contre ces insectes, toutes les solutions ont été envisagées. "On a investi dans les plantes, les répulsifs, les répulsifs à mettre sur la peau, les bougies, les huiles essentielles, les serpentins qui font de la fumée...", énumère la jeune femme. 

"C'est la première fois qu'on voit autant de moustiques"

Malheureusement rien n'a suffi. En lisière de forêt, Christian vit le même problème. Pour arroser son jardin, il a dû troquer shorts et t-shirts contre pantalons et manches longues pour se protéger.

"On est là depuis 1990 et c'est bien la première fois qu'on voit autant de moustique. D'habitude on est attaqués par les abeilles, les guêpes. Mais cette année, pas de guêpes, ni d'abeilles", explique-t-il.

Face au désarroi des habitants, la mairie a dû mettre en place les grands moyens et organisé des pulvérisations pour empêcher les larves de se développer.

"Il y a eu deux passages successifs en juin et juillet et comme les larves n'étaient pas complètement mortes, il a fallu prévoir deux autres passages successifs qui viennent d'être faits", souligne Nicole Lamoth, première adjointe à la mairie de Yerres. 

L'opération a coûté 19.000 euros pour la commune. De manière générale, il est conseillé d'éliminer les endroits où l'eau peut stagner comme les pots de fleurs et de se couvrir les bras et les jambes dans les lieux à forte humidité. 

C. B avec Alexandre Chauveau