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Environnement

Comment la bactérie tueuse Xylella fastidiosa infecte les oliviers corses

Une plantation d'olivier italienne décimée par Xylella Fastidiosa

Une plantation d'olivier italienne décimée par Xylella Fastidiosa - TIZIANA FABI / AFP

INFOGRAPHIE – Une bactérie très redoutée du nom de Xylella fastidiosa a infecté des oliviers corses. Les autorités craignent les dégâts qu'elle pourrait causer sur la production fruitière de l'île. En l'absence de remède efficace, la lutte se concentre sur l'élimination de ses vecteurs de transmission.

La bactérie Xylella fastidiosa a été détectée pour la première fois sur des oliviers en Corse, a annoncé ce lundi le syndicat interprofessionnel des oléiculteurs de Corse (Sidoc). Le pathogène a déjà décimé des milliers d’oliviers en Italie et reste sans remède connu.

300 espèces sensibles à la bactérie

En juillet 2015, la bactérie tueuse était présente dans 25 communes de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et 350 en Corse. Mais jusqu’à présent, la souche dite "multiplex" infectait uniquement les plantes ornementales. L’espèce Xylella fastidiosa, prise dans son ensemble, peut infecter plus de 300 espèces végétales, dont les cerisiers ou les amandiers. La principale sous-espèce est responsable de la maladie de Pierce, qui a détruit 14.000 hectares de vignes dans les années 1880 en Californie.

Les oliviers contaminés par Xylella fastidiosa souffrent du "complexe de dessèchement rapide". Cette maladie provoque des "brûlures foliaires" sur les feuilles et assèche progressivement l’arbre fruitier jusqu’à sa mort. La bactérie est transportée de plante en plante par les insectes piqueurs-suceurs, qui se nourrissent de sève. Le mode de transmission est expliqué plus en détail dans l’infographie ci-dessous.

infographie xylella fastidiosa
infographie xylella fastidiosa © -

Source: Rapport de la mission d’expertise de l'INRA

A ce jour, il n’existe encore aucun moyen de lutte efficace contre cette bactérie. Les efforts de prévention se concentrent sur l’élimination des insectes "vecteurs" du pathogène, via les pesticides ou l’installation de pièges à glue.

Emeline Gaube