Neige : plus que 5 départements en vigilance orange

Ce lundi midi 5 départements de la région Rhône-Alpes sont en vigilance orange neige et verglas. Deux autres le sont aussi pour vagues et submersion dans le Sud-Ouest. Dans les Pyrénées, en altitude, un village a été évacué en raison de risques d'avalanches.

Alors que dimanche une quarantaine de départements étaient placés en vigilance orange neige et verglas, ils ne sont plus que 5, tous en région Rhônes-Alpes. Deux autres départements situés dans le Sud-Ouest du pays, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques ont, eux, été placés en vigilance orange vagues et submersion.

Barège, 600 âmes évacuées

Cette neige qui n’en finit pas de tomber n’apporte pas toujours aux stations de ski touristes et sportifs. Parfois, ils sont même obligés de fuir. Ainsi, dimanche, dans les Hautes-Pyrénées, environ 600 personnes (pour l'essentiel des touristes) ont été évacuées du petit village de Barèges, situé à 1 250 m d'altitude, au pied du Pic du Midi et de stations de ski très réputées, en raison des forts risques d'avalanche. La décision d'évacuer ces personnes a été prise à titre préventif car la commune connaît un niveau d'enneigement exceptionnel et la météo prévoit de nouveaux épisodes neigeux. Dimanche, gendarmes, militaires et pompiers ont fait du porte-à-porte pour demander aux touristes de partir le plus vite possible. Dans la soirée, la quasi-totalité des vacanciers avaient vidé les lieux, la plupart sans payer leur séjour puisqu'ils étaient arrivés la veille.
Le village va donc vivre au ralenti puisque les écoles seront fermées jusqu’à jeudi matin, les transports scolaires suspendus, les commerces non-essentiels afficheront, eux, porte close. Quant aux stations de ski elles-mêmes, Barèges et La Mongie, elles sont également fermées.

« On a un manque à gagner énorme »

Pour les commerçants de Barèges, cette fermeture du village n’est pas une bonne nouvelle. Maïté, qui tient l’hôtel Alphée, a dû demander à ses clients de partir dimanche sur ordre de la préfecture. Si certains ont tenté de faire de la résistance, tous ont fini par se plier aux consignes de sécurité et au principe de précaution. « J’avais à peu près une quarantaine de personnes sur la semaine, explique Maïté sur RMC. Donc là, on a un manque à gagner énorme, sachant qu’en plus on attaque les vacances scolaires la semaine prochaine. Ils nous ont fermé le village jusqu’à mardi mais on n’est pas sûr qu’il réouvre ce jour-là. En plus, avec toute cette neige on commençait la saison un peu plus tôt mais là, tout est perdu ».

« On a connu des hivers similaires et on n’évacuait pas la station pour autant »

« On a connu des hivers avec autant de neige, si ce n’est plus, et on n’évacuait pas la station pour autant, s’énerve Jacques, lui aussi commerçant et propriétaire de l’hôtel La Montagne fleurie. On aurait dû demander aux gens de faire attention et puis c’est tout. On sait qu’on est dans des zones avalancheuses, mais c’est la première fois qu’on voit un tel cinéma dans les rues de Barèges : l’armée, les pompiers, l’hélicoptère de la gendarmerie. C’est fou ce branle-bas de combat pour une petite coulée de neige qui est arrivée là où on l’attendait. Personnellement je trouve même cela scandaleux cette évacuation. C’est une honte ».

Du jamais vu depuis la fin du XIXe siècle|||

Selon le service de restauration des terrains de montagne, spécialisé dans l'analyse du risque en montagne, cité par le directeur du cabinet, il faut remonter à la fin du XIXe siècle pour trouver autant de neige sur le secteur.

Tugdual de Dieuleveult avec AFP