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Climat

La banquise de l'Antarctique bat une nouvelle fois un record de fonte cette année

Le glacier Sheldon Glacier et le mont  Barre en arrière-plan, depuis la Ryder Bay près de la station de recherche britannique de Rothera, sur l'Ile d'Adélaïde, Antarctique.

Le glacier Sheldon Glacier et le mont Barre en arrière-plan, depuis la Ryder Bay près de la station de recherche britannique de Rothera, sur l'Ile d'Adélaïde, Antarctique. - HO / BRITISH ANTARCTIC SURVEY/NASA / AFP

Les quantités de banquise qui fondent lors de l'été en Antarctique, qui s'étend d'octobre à février, sont de plus en plus élevées depuis 2016. Une conséquence directe du réchauffement climatique.

L'étendue de la banquise en Antarctique a atteint fin février un nouveau plus bas, marquant un record de fonte depuis le début des mesures satellites il y a 45 ans, a annoncé lundi l'observatoire américain de référence.

La banquise de l'Antarctique fond en été et se reconstitue en hiver. Mi-février, le centre américain National Snow and Ice Data Center (NSIDC) avait annoncé qu'avant même la fin de l'été, elle avait davantage fondu qu'en 2022, battant alors déjà son record.

Mais la fonte s'est poursuivie, et cette fois la banquise a "probablement atteint son étendue minimum pour l'année, à 1,79 million de kilomètres carrés, le 21 février 2023", a déclaré l'observatoire.

Pas d'impact immédiat

Il a toutefois précisé que ce chiffre était "préliminaire" et que "des conditions de fonte poursuivies pourraient encore pousser l'étendue de glace plus bas". Une annonce formelle est attendue début mars.

La fonte de la banquise n'a pas d'impact immédiat sur le niveau de la mer, car elle se forme par congélation de l'eau salée déjà présente dans l'océan.

Mais "une étendue de banquise plus faible signifie que les vagues de l'océan frapperont les côtes de la calotte glaciaire, réduisant encore davantage les barrières de glace autour de l'Antarctique", a déclaré dans un communiqué le chercheur Ted Scambos, contributeur pour le NSIDC.

Or la calotte glaciaire est particulièrement surveillée par les scientifiques car elle contient suffisamment d'eau pour provoquer une montée du niveau des océans catastrophiques si elle venait à fondre.

Par ailleurs, la banquise blanche réfléchit davantage les rayons du Soleil que l'océan plus sombre, et sa perte accentue ainsi le réchauffement climatique.

A.G avec AFP