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Climat

En Indonésie, des incendies volontaires ravagent le pays pour produire plus d'huile de palme

Le président de l'Indonésie, Joko Widodo face à une prairie dévastée par les flammes ce 23 septembre.

Le président de l'Indonésie, Joko Widodo face à une prairie dévastée par les flammes ce 23 septembre. - ROMEO GACAD / AFP

L'Indonésie est ravagée depuis plusieurs semaines par d'importants incendies de forêts et de terres agricoles, souvent volontaires et destinés à rendre des terres plus fertiles pour produire de l'huile de palme.

Depuis les images des satellites, une fumée épaisse suit le sens des vents. L'ile indonésienne de Sumatra prend flamme de toutes parts. Si bien que les villes de Kuala Lumpur et Singapour se retrouvent complètement enfumées.

La visibilité est parfois quasiment nulle et les effets néfastes pour les voix respiratoires sont immédiats. Dans la rue, il est impossible de circuler sans masque pour filtrer les particules en suspension.

Une situation d'autant plus tragique que les feux ont été déclenchés volontairement. L'objectif ? Brûler la forêt pour en faire des terres agricoles destinées à l'exploitation de l'huile de palme, l'huile la plus consommée au monde.

Résultat, les autorités indonésiennes ont indiqué avoir révoqué ou suspendu les licences de quatre sociétés soupçonnées d'avoir provoqué des incendies pour étendre la culture d'huile de palme. 

Un défi de plus pour la COP21

Et les dommages collatéraux sont multiples: outre la pollution que la déforestation engendre, le CO2 envoyé dans l'atmosphère contribue à réchauffer le climat. Double peine : lorsqu'un terrain est défriché il libère du CO2 additionnel, le labourage exposant l'humus à l'air ce qui accélère l'oxydation du carbone dans le sol.

Dans le monde la déforestation représente 10 pour cent des émission de CO2. La préservation des grands massifs forestiers est un point important qui sera largement discuté durant la COP21 à Paris en fin d'année afin de garantir la réussite des objectifs de réduction des gaz à effet de serre.

Fanny Agostini