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Climat: et si la montée des océans engloutissait la Statue de la Liberté?

La Statue de la Liberté, installée à New York, est l'un des monuments les plus célèbres des États-Unis.

La Statue de la Liberté, installée à New York, est l'un des monuments les plus célèbres des États-Unis. - -

La montée des océans résultant de la fonte des glaces polaires sous l'effet du réchauffement climatique menace plusieurs hauts lieux américains, avertit un rapport d'experts publié mardi.

Les trésors nationaux américains bientôt engloutis par les eaux? Selon un rapport d'experts, publié mardi, la montée des océans résultant de la fonte des glaces polaires sous l'effet du réchauffement climatique menacerait une trentaine de hauts lieux américains, comme la Statue de la Liberté ou le Centre spatial Kennedy.

"On peut quasiment retracer l'histoire des Etats-Unis avec ces hauts lieux", relève Adam Markham, un chercheurs de l'Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme privé, co-auteur du rapport: "Le risque c'est de mettre en pièces le patchwork qui témoigne de l'héritage et de l'histoire de la nation".

Des centres historiques et des sites de la Nasa menacés

Outre la Statue de la Liberté et le Centre Kennedy, d'où ont décollé les premiers hommes pour aller sur la Lune, le document cite Jamestown, en Virginie, lieu de la première colonie britannique permanente sur le continent américain et qui "sera probablement submergée par la montée de l'océan d'ici la fin du siècle", prédit l'UCS.

Les océans qui montent et la menace de tempêtes plus violentes mettent aussi en danger le centre historique d'Annapolis dans le Maryland, de Charleston en Caroline du Sud et de Boston dans le Massachusetts, avertissent les auteurs du rapport, selon qui de nombreux autres trésors archéologiques sur le reste de la planète sont vulnérables.

La Société Américaine d'Archéologie (SAA), dont la mission est de préserver les richesses archéologiques partout dans le monde, a publié un communiqué mardi appelant elle aussi à une plus grande attention pour la préservation de ces sites.

Réduire les émissions de CO2

La Nasa quant à elle évalue comment le changement climatique affecte le Centre Spatial Kennedy et plusieurs autres de ses sites également menacés et élabore des plans pour les protéger. Cinq des sept principaux centres de l'agence spatiale sont situés le long d'une côté, une proximité de l'eau qui est nécessaire pour lancer des engins spatiaux en dehors des zones habitées.

"Selon le bureau de gestion des bâtiments et des domaines de la Nasa, la montée du niveau des océans est la plus grande menace à la poursuite des activités du Centre spatial Kennedy", indique le rapport de l'UCS.

Pour freiner le changement climatique et donner plus de temps pour mieux préserver tous les sites menacés, il est indispensable de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre provenant des activités humaines, insistent les auteurs.

Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec) limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle est encore possible mais implique d'agir vite pour réduire les émissions de CO2 de 40 à 70% d'ici 2050.

M.G. avec AFP