Chutes de neiges, redoux: pourquoi le risque d'avalanches reste élevé

Un redoux après une succession de chutes de neige, combiné à des vents violents sur les crêtes, ont favorisé la rupture de plaques de neige.

Une nouvelle avalanche a emporté un groupe de randonneurs à skis ce lundi dans le massif des Aiguilles rouges, près de Chamonix (Haute-Savoie). Au moins une personne est morte et trois autres sont blessées. Leur pronostic vital n'est pas engagé.

Pour ce week-end de Pâques, Météo France avait émis un communiqué pour un risque d'avalanche marqué sur le massif alpin.

Trois conditions favorisaient particulièrement le détachement de plaques de neige ces derniers jours. Tout d'abord, un enneigement record, avec une succession de chutes de neige "entretenant des instabilités dans la couche de neige récente".

Deuxièmement, un redoux dû à un flux de sud-ouest, avec des températures en nette hausse même en altitude, a fragilisé le manteau neigeux.

"La possibilité d'une rupture de plaque de fond reste d'actualité"

En outre, des vents violents sud-ouest/nord-ouest ont soufflé ce week-end sur les crêtes alpines, ce qui a dans une moindre mesure favorisé l'instabilité de la neige.

"Dans les adrets, des coulées se produiront dans les pentes raides et barres rocheuses, voire localement, des avalanches de lourde de taille moyenne", prévenait Météo France, avant de poursuivre: "en moyenne montagne, la possibilité d'une rupture de plaque de fond, localement grosse, reste, plus que jamais, d'actualité".

L'organisme météo alertait également sur les risques d'avalanches causées par des skieurs.

"Dans les secteurs encore en neige froide (ubac au-delà de 2000/2200 m), il sera sans doute encore possible de rompre une petite plaque friable et on ne peut exclure, de rompre une plaque de plus grande ampleur (cassure 50/60 cm)", alertait le communiqué.

L.A. avec Daniela Prepeliuc