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Climat

Canicule: des pics de chaleur à 50 degrés attendus en France à la fin du siècle

Dans une nouvelle étude, sept scientifiques français alertent sur la hausse brutale des températures qui pourrait toucher la France d'ici la fin du siècle, sous l'effet du réchauffement climatique. Les décisions politiques et économiques sont directement pointées du doigt.

Les records de températures atteints dans certaines villes françaises lors du dernier épisode caniculaire ne devraient pas résister bien longtemps. Selon une nouvelle étude menée par sept scientifiques français et publiée dans Environnemental Research Letters, les températures estivales maximales pourraient dépasser localement les 50 degrés d’ici à la fin du siècle, surpassant ainsi les records historiques connus de 6 à 13 degrés selon les régions.

Comme le rappelle Le Monde, un rapport sur "le climat de la France au XXIe siècle", prévoit déjà une augmentation des températures moyennes comprises entre 2,6 et 5,3 degrés en été, entre 2071 et 2100. Les régions du Sud-Est seraient les plus touchées par des vagues de chaleur qui pourraient durer plus de vingt jours.

"Tout dépendra des décisions politiques et économiques"

À la différence de ce rapport, la nouvelle étude se concentre non pas sur les moyennes mais sur les maximales. En clair, elle pose les pires hypothèses. À titre d'exemple, les températures maximales à la fin du siècle seront supérieures de 6,6 degrés en Bretagne, 7,7 degrés près de la côté méditerranéenne, 9,6 degrés dans le Sud-Ouest, 12,2 degrés dans le Nord du pays et 12,9 degrés dans l’Est. "Nous avons choisi le scénario du pire, en faisant tourner un seul modèle que nous connaissons bien, pour voir où il nous conduisait", explique Samuel Somot, un des auteurs de l’étude.

Il ne s’agit toutefois que d’hypothèses. À cet égard, les scientifiques rappellent que rien n’est figé: "Tout dépendra des décisions politiques et économiques qui seront prises dans les années qui viennent. Si l’accord de Paris est mis en œuvre, nous nous écarterons du scénario du pire", indique Samuel Somot. Et d’ajouter: "C’est du niveau des émissions mondiales de gaz à effet de serre dans les deux décennies à venir que va dépendre le climat de la fin du siècle".

Paul Louis, avec Aymeric Barrault et Mélanie Bontems