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Environnement

Climat: des scientifiques du GIEC anticipent un réchauffement d'au moins 3 degrés, selon un sondage

Pour une majorité de chercheurs du GIEC interrogés par la revue Nature, le réchauffement climatique devrait être d'au moins 3°C

Pour une majorité de chercheurs du GIEC interrogés par la revue Nature, le réchauffement climatique devrait être d'au moins 3°C - SAUL LOEB © 2019 AFP

Des chercheurs du GIEC ont été interrogés par la revue Nature. Pour une majorité d'entre eux, le monde se réchauffera d'au moins 3°C, signe d'un scepticisme quant eux engagements pris par les États.

En 2015, les pays signataires de l'accord de Paris s'engageaient pour "maintenir l'augmentation moyenne des températures bien en dessous de 2°C et poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels". Ce week-end, lors du G20, les pays membres ont réaffirmé cet objectif.

Toutefois, certains scientifiques restent sceptiques sur la volonté des États à respecter ces engagements. C'est la question que la revue Nature a posé à 92 auteurs du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), qui en compte 234. Plus de la moitié d'entre eux, 60%, estime que le monde, à l’horizon 2100, sera plus chaud d'au moins 3°C. Seuls 4% des sondés pensent que l'objectif d'une hausse de 1,5°C est réalisable.

Éco-anxiété, conséquences sur les modes de vie

De plus, six personnes sondées sur dix affirment connaître des épisodes d'éco-anxiété, et 82% pensent être témoins de catastrophes climatiques durant leur vie. 41% d'entre eux affirment que la crise climatique a des conséquences directes sur leur lieu de vie, 17% sur la décision d'avoir des enfants et 21% sur leur mode de vie.

Un bilan pessimiste cependant teinté d'une note d'espoir. Cité par la revue, Charles Dunbar Koven, climatologue au Laboratoire national Lawrence Berkeley, aux États-Unis, explique: "Je pense vraiment que la majorité des gens se soucient réellement de l'avenir et qu'il est possible pour les gouvernements de se coordonner et d'éviter les pires conséquences climatiques".

66% des sondés affirment par ailleurs s'engager pour la défense du climat, notamment par des discours, des publications ou vidéos.

Fanny Rocher