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Environnement

CARTE - Jusqu'à 4,5 degrés de plus: l'eau a été exceptionnellement chaude cet été

Un nageur à Marseille

Un nageur à Marseille - marcovdz / Flickr CC

Jusqu'à 4,5 degrés de plus que la normale à Marseille sur tout le mois d'août, ou encore 3,3 degrés supplémentaires en moyenne en juillet en Bretagne: l'eau a été exceptionnellement chaude cet été sur l'ensemble des côtes françaises. Pour les autres destinations, consultez notre carte interactive.

En vacances sur les côtes françaises, vous avez eu l’impression de vous baigner dans une eau plus chaude que les autres années? Et bien, c'est normal: les températures marines ont été exceptionnelles cette année. À Marseille par exemple, durant les 20 premiers jours du mois d’août, le thermomètre de la mer a excédé de 4,5 degrés la normale. Le Sud-Est de la France est toujours en vigilance jaune canicule, ce qui n’a pas permis à la Méditerranée de se rafraîchir depuis le début du mois de juillet.

Un phénomène similaire a été observé en juillet à Berck, tout à l'autre bout de la France, où l'eau a dépassé de 1,9 degré en moyenne la normale mensuelle. À Lorient, en Bretagne, l’écart a même grimpé jusqu’à 3,3 degrés. Avec la fin de l'épisode caniculaire dans le Nord et l’Ouest de la France, la Manche et l'océan Atlantique ont en revanche retrouvé ces derniers jours des températures proches de leurs moyennes saisonnières.

Les données de la carte ci-dessous proviennent du site cabaigne.net, qui recense la température de la mer en temps réel dans 600 villes réparties en France et dans le monde. Il donne également des moyennes mensuelles, pour aider les touristes à choisir leur destination de vacances.

La vie marine menacée par la canicule

S'il est plus facile de rentrer dans l'eau, l’augmentation de la température marine n’est pourtant pas une si bonne nouvelle que ça pour les vacanciers. Les fortes chaleurs attirent des espèces tropicales sur les côtes, beaucoup plus dangereuses pour les baigneurs. Sur la côte d’Azur, la baignade a été interdite sur plusieurs plages à cause de la présence de raies pastenagues, dont la piqûre est très venimeuse. Les eaux plus chaudes favorisent également la prolifération des méduses.

Mais le réchauffement marin inquiète surtout les spécialistes pour ses répercussions écologiques: l’océan absorbe près d'un tiers des rejets de CO2 liés aux activités humaines. Or, l'eau froide, plus dense, dissout mieux le carbone.

Toujours à cause de la chaleur: les récifs coralliens blanchissent et privent les poissons de leur habitat naturel. A l'avenir, de nombreuses populations humaines pourraient ainsi être privées de leurs ressources alimentaires, d'autant plus que la faune tend à rapetisser dans les eaux chaudes, à cause de la raréfaction de l’oxygène.

Emeline Gaube