Bien dormir: notre environnement compte beaucoup

Ce vendredi est la journée nationale du sommeil. L'occasion peut-être pour certains de se reposer mais surtout pour les organisateurs de sensibiliser à la nécessité d'avoir un bon environnement pour dormir sur ses deux oreilles. Les nuisances environnementales n'arrangent rien à nos affaires.

Pour être frais et dispo le matin, il faut du silence. Le délicat gazouillis des oiseaux peut vous bercer, pas celui du camion au pied du supermarché à 5 heures du matin. La lutte contre le bruit est devenue une priorité. La livraison silencieuse est l'une des solutions proposées.

Ainsi Carrefour innove, l'an dernier il a testé un nouveau dispositif pour livrer ses magasins. Des moteurs silencieux, des aménagements et une formation du personnel. Inutile de mettre la sono à fond et de claquer la porte violemment. Des constructeurs comme Scania et Volvo s'engagent aussi pour mettre au point des camions moins bruyants. Mais les tests doivent être encore suivis d'effet.

Trop de lumière

Autre nuisance: la lumière nocturne. Ne pas laisser un écran allumé la nuit peut sembler une évidence mais visiblement certains tombent dans les bras de Morphée sans prendre le temps d'appuyer sur le bouton d'arrêt.

Il y a évidemment l'éclairage urbain. Cela fait quelques temps que nos dirigeants dénoncent les enseignes lumineuses la nuit. En 2012, un décret a vu le jour. Extinction des feux au programme entre 1h et 6h du matin. Visiblement les plus grands noms s'y mettent mais de plus petits commerçants ignorent encore la réglementation.

Par ailleurs seules les villes de moins de 800.000 habitants sont concernées. Jusqu'à preuve du contraire c'est dans une grande agglomération comme Paris que l'on éclaire le plus. Là encore, il va falloir revoir la copie.

Un air pollué

Enfin, les excès de température fragmentent le sommeil. Nous nous attaquons dans ce cas-là à la problématique de la qualité de l'air. Nous le savons, l'air est bien plus pollué dans nos maisons qu'à l'extérieur. Selon une étude menée par l’Ademe et l’association Air. H, 70% des logements collectifs et 60% des logements individuels n’ont pas de ventilation efficace. Seul 1% du parc de ventilations est entretenu et maintenu. Autant dire que nos nuits risquent d'être encore agitées pendant un moment.

Nathalie Croisé de BFM Business