B.E. Green: le mini-bus se met au vert

Le véhicule électrique gagne du terrain en entreprise. Les flottes changent. Certaines y ajoutent d'autres choix de transport écologiques. C'est ainsi que Safran a opté pour des navettes électriques pour transporter ses salariés. Elle n'est pas la seule.

"Rouler en électrique c'est un coût financier mais les entreprises en mesurent vite l'impact". Patrick Mignucci, patron d'Autocars Dominique a rapidement compris que le transport vert serait un vecteur de communication interne et externe.

C'est ainsi qu'il a lancé la filière B.E.Green puis en août 2010 a acheté cinq bus électriques de 22 places provenant de deux fabricants, Breda-Zeus et Finmeccanica. Les contrats sont arrivés très vite. Le Ministère de la santé s'est engagé le premier. Puis ce fut au tour de Microsoft.

B.E. Green compte désormais une dizaine de clients. Et une offre mutualisée pour les entreprises entre Paris et Issy les Moulineaux, Steria, les laboratoires Lundbeck, France Télévisions, et Safran. Ce dernier ainsi que Microsoft très fiers d'afficher le nom de leur entreprise sur ces navettes électriques.

Confort et sécurité

Et c'est ainsi que tous les matins et tous les soirs, trois navettes électriques, dont celle de Safran, assurent la liaison entre l’arrêt du Tramway T3 au Pont de Garigliano, le RER Val de Seine, et le siège des entreprises.

Un service de transport qui bénéficie au quotidien à près de 700 salariés. Tous ont très vite apprécié les avantages: du confort et de la sécurité pour un passage toutes les 10 minutes. Les conducteurs sont eux-même très fiers d'être des ambassadeurs de ces véhicules électriques. Au début de l'aventure ces navettes intriguaient. Elles font désormais partie du paysage. Sans bruit pour une autonomie de 120 kilomètres, idéale pour les courts trajets.

Choix écologique plus que financier

Le gain écologique se mesure très facilement. Le ministère de la santé avait ainsi économisé dès la première année 14 tonnes d'émission de CO2 . Pour Microsoft, ce fut 24 tonnes.

Le bilan en 3 ans atteint les 182 tonnes de CO2 économisés. Le compteur affichera 300 tonnes d'ici la fin de l'année. Le choix est volontairement écologique car à y regarder de près, le coût financier est lourd. Les clients payent plus cher au départ. Un différentiel de 30.000 à 40.000 euros par rapport à un diesel. Il faut espérer qu'avec une généralisation de la stratégie, le retour sur investissement sera rapide et intéressant.

Les entreprises clientes de B.E. Green y voient en tous cas un réel avantage pour leurs salariés. Ce qui commence à en séduire d'autres. Be Green deviendra en septembre 1er parc européen de bus électriques en sept. 19 véhicules au total.

Nathalie Croisé de BFM Business