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Environnement

Auto-partage: neuf voitures en moins sur les routes

Des Autolib dans Paris.

Des Autolib dans Paris. - -

L'usage de la voiture change progressivement. Pour preuve le succès d'Autolib à Paris. Certains n'hésitent pas à abandonner leur sacro-saint véhicule pour s'adonner à l'auto-partage. Le gain est sensible comme le montre l'enquête publiée jeudi par l'Ademe, l'Agence de l'Environnement et maîtrise de l'énergie.

Une voiture en autopartage remplace neuf voitures personnelles. Moins de véhicules sur les routes mais aussi plus de places de stationnement. Quand on sait qu'un Parisien perd un an de sa vie à chercher une place.

Quand on observe de près les autopartageurs comme on les appelle, on constate clairement des changements d'habitude. Avant, ils conduisaient en moyenne 5.246 km par an. Ce chiffre passe à 3.115 km. Ils sont 3 sur 10 à marcher alors plus à pied. Ils font plus de vélo (29%), ou encore se déplacent davantage en transports collectifs (25%).

Là encore inutile de se faire des illusions; avant de penser à la planète les Français pensent à leur argent. Pour les autopartageurs, le coût de revient est moins élevé qu'une voiture individuelle.

Des jeunes séduits par les transports publics

L'autopartage des voitures électriques existe dans une vingtaine de villes en France. Autolib' à Paris (groupe Bolloré) comptait fin 2012 47.000 abonnés, dont 17.000 à l'année.

L'idée séduit aussi les entreprises. Selon le baromètre 2012 de l'OVE, l'Observatoire du Véhicule Électrique, une entreprise sur cinq de plus de 100 collaborateurs a mis en place un service de ce type. 14% envisagent de le faire d'ici à 2015. Pour l'entreprise ce sont 30% d'économies sur les budgets dédiés aux taxis, à la location de courte durée et au remboursement des indemnités kilométriques.

L'autopartage mais aussi le covoiturage. De nombreux sites aussi proposent ces services. En tête Covoiturage.fr qui s’appellera bientôt Blablacar. Le premier organisateur du covoiturage est l’entreprise. Il existe plus de 200 services de covoiturage organisé. On estime que 3 millions de personnes pratiqueraient le covoiturage en France. Et le phénomène pourrait encore s'amplifier. La voiture ne fait plus rêver les jeunes. Ils sont même 76% selon une étude commandée par le GIE Objectif Transport public auprès d’Ipsos/logica Consultants à plébisciter les transports publics, les jugeant moins polluants que la voiture ou le deux-roues.

NB: Grande enquête nationale menée en 2012 auprès de 2.090 autopartageurs (abonnés de 20 services d'autopartage répartis dans toute la France

Nathalie Croisé de BFM Business