BFMTV
Environnement

Accès à l'eau: en Guadeloupe, Emmanuel Macron dénonce "les manquements du passé"

Emmanuel Macron à son arrivée en Guadeloupe le 28 septembre

Emmanuel Macron à son arrivée en Guadeloupe le 28 septembre - Thomas SAMSON / POOL / AFP

En Guadeloupe, Emmanuel Macron a annoncé vouloir "responsabiliser" les populations pour mettre fin aux "tours d'eau", alors que de nombreux Guadeloupéens n'ont pas accès quotidiennement à l'eau courante.

Après la Martinique, Emmanuel Macron, accompagné de plusieurs ministres, est arrivé en Guadeloupe ce vendredi. Sitôt sur le territoire, il a tenu une conférence de presse où il a évoqué son programme guadeloupéen. Premier sujet, l'accès à l'eau véritable problème en Guadeloupe, où la majorité des habitants n'y a pas accès quotidiennement en raison d'un défaut d'entretien des canalisations.

S'il a assuré vouloir que l'accès à l'eau courante pour tous "soit une réalité", il a dénoncé le gaspillage et annoncé vouloir responsabiliser les populations, alors que des engagements financiers ont déjà été pris il y a plusieurs mois: "Il doit y avoir une pédagogie pour toute la population. Quand l’eau est de qualité et courante, elle doit à nouveau être payée. Or environ 50% de l’eau est gaspillée et perdue et il y a encore trop d’impayés (...) Quand vous ne payez pas l'eau, les travaux ne sont pas faits et vous avez ces pertes et des tours d'eau. La situation d'aujourd'hui est le fait d'un grand mensonge collectif auquel beaucoup ont participé", a-t-il assuré.

"L'Etat vient compenser les manquements du passé"

Le Président de la République a insisté sur le fait que l'accès à l'eau n'était pas du ressort de l'Etat pointant du doigt les dysfonctionnements passés: "C'est une compétence qui n'est pas celle de l'Etat en premier chef. Mais je considère que tous les citoyens ont le droit à un accès à l'eau de qualité. L'Etat vient compenser les manquements du passé. Il y a des investissements qui n'ont pas été faits par le passé, mais ils ne l'ont pas été fait par des décideurs locaux, pas par l'Etat".

Face au manque d'eau, des "tours d'eau" ont été mis en place. L'accès à l'eau est coupé pour certains habitants pendant 12 à 24 heures. Un plan d'urgence de l'Etat et des collectivités de 71 millions d'euros a été voté en janvier dernier. Il doit permettre de mettre fin aux tours d'eau d'ici deux ans. En Guadeloupe, le réseau perd 60% de son rendement avant que l'eau n'arrive au robinet rappelle l'AFP. En Martinique, le Président de la République a annoncé un plan de 2,1 milliards d'euros pour les territoires ultramarins. Après la Guadeloupe, il doit se rendre à Saint-Martin, dévasté un an plus tôt par l'ouragan Irma.

Guillaume Dussourt