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Environnement

1600 hectares de terres agricoles perdus chaque année en Ile-de-France

La disparition progressive des terres cultivées s'accompagne d'une baisse régulière du nombre d'exploitations agricoles.

La disparition progressive des terres cultivées s'accompagne d'une baisse régulière du nombre d'exploitations agricoles. - -

Près de 1.600 hectares de terres agricoles disparaissent en moyenne chaque année depuis 30 ans en Ile-de-France. En cause : l'étalement urbain, soutenu par l'activité industrielle et commerciale.

Selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) d'Ile-de-France publié en mars dernier, la région a consommé quelque 49.000 hectares de terres consacrées à l'agriculture entre 1980 et 2010, soit 7,7% de sa surface agricole.

En trois décennies, les agriculteurs d'Ile-de-France, région la plus peuplée de France avec 12 millions d'habitants, ont ainsi perdu l'équivalent de 68.000 terrains de football ou presque cinq fois la ville de Paris.

Ce processus, particulièrement marqué en proche et moyenne couronne, tend à se propager à la grande couronne. Il se manifeste essentiellement sous la forme d'un grignotage des terres agricoles - phénomène dit de "mitage" - par les zones d'activités, zones d'habitation et infrastructures de transport.

Baisse du nombre d'exploitations

La disparition progressive des terres cultivées s'accompagne d'une baisse régulière du nombre d'exploitations agricoles, passées de 6.538 en 2000 à 5.076 en 2010. En dix ans, près d'une ferme sur cinq a ainsi mis la clé sous la porte - une tendance commune à l'ensemble de la France métropolitaine, où le nombre d'exploitations a baissé de 26% sur cette période.

En raison de la présence de grandes exploitations céréalières, notamment en Seine-et-Marne, l'Ile-de-France reste cependant occupée pour près de moitié (49%) par des terres agricoles, selon la Direction régionale et interdépartementale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (Driaaf).

Les zones urbaines occupent quelque 27% du territoire de la région francilienne, les 24% restant étant occupés par des bois, forêts, rivières et étangs.