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Immobilier

VIDEO Ces grandes villes où un studio coûte moins cher qu'une voiture neuve

Alors que les prix ont flambé ces dernières années à Paris, Bordeaux ou Lyon, dans douze des cent plus grandes villes de France, la tendance est toute autre. Le prix du mètre carré est si bas qu'on peut s'offrir un studio pour moins de 27.000 euros.

Un studio de 18 m2 avec balcon à Perpignan, un appartement de 22m2 dans le centre-ville de Mulhouse, ou encore un 26m2 à cinq minutes du musée d'Art et d'Industrie de Saint-Etienne… Ces logements ont tous en commun d'être mis en vente à 27.000 euros ou moins. Alors que les prix immobiliers sont repartis à la hausse en France (+3,5% sur un an au premier trimestre, selon les notaires), certaines grandes villes affichent des tarifs imbattables.

Parmi les 100 plus grandes communes françaises en termes de population, douze villes affichent ainsi un prix au m2 médian (50% des ventes ont été réalisées avec un tarif plus élevé, 50% avec un tarif meilleur marché) inférieur à 1300 euros. On peut ainsi s’offrir un studio d'environ 20 m2 à moins de 27.000 euros. Autrement dit le prix moyen d’une voiture neuve qui, selon les dernières estimations de L'Argus, valait 26.717 euros en 2017. Ce plafond symbolique permet de souligner que les prix immobiliers sont parfois beaucoup plus bas qu'on ne le pense. Et pas seulement en rase campagne.

La championne toute catégorie dans ce domaine est certainement Saint-Etienne, une ville de plus de 170 000 habitants au cœur d'une aire urbaine dépassant le demi-million d'habitants. Entre janvier et mars dernier, les biens, dans l'ancien, s'y sont vendus à un prix médian de 860 euros. C'est quatre fois moins cher qu'à Lyon, la capitale régionale située à une heure de route. Et c'est dix fois moins qu'à Paris. A titre de comparaison, un locataire d'un studio d'une trentaine de m2 dans la capitale pourrait acheter un appartement de la même surface à Saint-Etienne pour l'équivalent de trois années de son propre loyer.

"Des communes généralement en perte de vitesse"

Saint-Quentin dans les Hauts-de-France, 55.000 habitants, est la deuxième ville la moins chère parmi les 100 plus grosses communes du pays. Le mètre carré médian s'y affiche à 870 euros, toujours selon les données des notaires du premier trimestre. Il est donc possible d'y acquérir un bel appartement de 100 m2 pour moins de 90.000 euros !

Des communes comme Brest, Limoges, Béziers ou Bourges, qui toutes abritent une population de plus de 50.000 habitants, affichent également un prix médian du m2 inférieur à 1 300 euros (voir la liste complète ci-dessous).

Ces tarifs très bas renvoient cependant le plus souvent à des problèmes d'attractivité des communes. "Il s'agit généralement de villes en relative perte de vitesse économique depuis 10 ans. Elles sont éloignées des grands centres urbains ou n'ont pas su tirer parti du développement des grandes agglomérations", analyse Sébastien de Lafond, président fondateur de MeilleursAgents.com. "Ces communes ont souvent connu moins d'investissements en matière d'infrastructures", ajoute-t-il.

Effectivement, depuis leur pic de 2008, Saint-Etienne affiche une baisse des prix de 37%, Calais de 29%, Perpignan de 26% et Troyes de 12% par exemple. Même si les prix peuvent paraître bon marché, il n'est donc pas sûr que ce soit un bon investissement à court terme.

Voici la liste des 12 villes du top 100 avec un prix au m2 inférieur ou égal à 1 300 euros:

  • Saint-Etienne : 860 euros le prix au m2 médian (-37% depuis 2008)
  • Saint-Quentin : 870 euros (-16% sur 10 ans)
  • Mulhouse : 1 130 euros (-20% sur 10 ans)
  • Bourges : 1 190 euros (-16% sur 10 ans)
  • Roubaix : 1 240 euros (-30% sur 10 ans)
  • Limoges : 1 240 euros (-13% sur 10 ans)
  • Troyes : 1 260 euros (-12% sur 10 ans)
  • Tourcoing : 1 270 euros (-25% sur 10 ans)
  • Béziers : 1 270 euros (-15% sur 10 ans)
  • Calais : 1 270 euros (-29% sur 10 ans)
  • Brest : 1 300 euros (-9% sur 10 ans)
  • Perpignan : 1 300 euros (-26% sur 10 ans)
Jean-Louis Dell'Oro