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Comment l’usage du téléphone au volant fait grimper les primes d’assurance aux Etats-Unis

Une jeune femme regarde son téléphone alors qu'elle est au volant aux Etats-Unis. Parce qu'il est dangereux, ce comportement pourrait lui coûter cher en prime d'assurances.

Une jeune femme regarde son téléphone alors qu'elle est au volant aux Etats-Unis. Parce qu'il est dangereux, ce comportement pourrait lui coûter cher en prime d'assurances. - SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

Les conducteurs américains qui se servent de leur mobile en conduisant ont vu bondir depuis le début de la décennie leur malus de 10.000%.

En moins d’une décennie, le malus payé auprès de leur assureur par les Américains qui utilisent leur téléphone au volant a bondi de 10.000%, met en lumière le site spécialisé The Drive.

Ces données proviennent de la dernière étude annuelle du comparateur d’assurances The Zebra. Celle-ci revient notamment sur les malus des assurances automobiles liés à une "conduite distraite", c'est-à-dire lorsque les conducteurs se servent de leur portable au volant. En effet, quand les automobilistes se font prendre aux Etats-Unis, les assureurs leur infligent un malus en augmentant leurs primes, les rangeant dans la catégorie des mauvais conducteurs.

290 dollars en plus chaque année 

Dans son étude, The Zebra souligne que ce comportement dangereux au volant coûte ainsi 290 dollars (260 euros) de primes d'assurance en plus sur l'année 2018, soit environ un malus de 24 dollars (21,5 euros) payés par mois, pour un conducteur pris en train d’utiliser son smartphone en conduisant. En 2011, le surcoût pour les conducteurs concernés n’était que de 2 dollars (1,8 euro).

L'usage du téléphone au volant, qui est interdit aux Etats-Unis comme en France, peut donc avoir un coût financier important, sans parler des éventuels accidents qu'il peut provoquer. Le montant de la surprime est en effet loin d'être négligeable, alors qu'un conducteur américain payait en moyenne l’année dernière autour de 120 dollars par mois d’assurance auto (malus ou bonus compris), soit près de 10 dollars par mois.

La plupart des automobilistes ont pourtant conscience du danger. En France par exemple, une étude Axa Prévention mettait en avant l'année dernière que 66% des personnes interrogées considèrent l’usage du téléphone au volant comme le comportement dangereux le plus répandu.

Ceux qui regardent leur téléphone ne sont pas forcément les jeunes conducteurs

Mais la pratique reste largement répandue dans la population. D'ailleurs, comme le remarque le site spécialisé The Verge, ce ne sont pas forcément les jeunes conducteurs qui utilisent le plus leur smartphone en conduisant. Une étude menée par Volvo en 2018 soulignait que 73% des personnes nées entre 1965 et 1980 reconnaissaient utiliser leur téléphone au volant, notamment les parents.

De ce côté-ci de l’Atlantique, les assureurs préviennent également sur les risques pour les usagers de la route d’envoyer des sms au volant. Ils mettent aussi en garde leurs clients sur le risque d’augmentation du malus, ou de la franchise, en cas d’accident.

Pauline Ducamp