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Economie

Voitures électriques : la France veut réaliser 800.000 ventes en 2027

Un nouveau contrat de filière encourage aussi la transition du parc d'utilitaires.

Bruxelles va interdire la voiture thermique neuve en 2035, et Paris veut anticiper. Dans le cadre d’un nouveau contrat de filière publié hier, le gouvernement s’est engagé à multiplier par trois les ventes en quatre ans, pour atteindre 800.000 véhicules et 45% de parts de marché pour l’électrique. Il s'en était vendu près de 300.000 voitures électriques en 2023.

Il s'agit de préparer le virage européen de 2035 vers des ventes de voitures neuves 100% électriques. Le gouvernement et la filière automobile français réaffirment leur confiance dans cette transition énergétique, alors que le marché des voitures électriques a ralenti sa croissance en Europe début 2024.

"Nous maintiendrons cette politique, confirmant les choix stratégiques qui ont été faits, et répondrons aux difficultés qui peuvent se poser ici ou là, sans varier de cap", a souligné le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

Les utilitaires verts encouragés

Le contrat de filière mentionne également un objectif ambitieux concernant les camionnettes, qui commencent tout juste leur transition.

Le secteur compte multiplier par 6 d'ici 2027 les ventes d'utilitaires légers 100% électriques ou à hydrogène, pour passer de 16.500 véhicules vendus en 2022 à plus de 100.000 fin 2027. Pour tenir les objectifs, les pouvoirs publics s'engagent à "poursuivre les dispositifs de soutien à l'achat et à la location longue durée de véhicules neufs à zéro émission", via le bonus écologique à l'achat ou le leasing de voitures électriques.

"Le principal défi pour atteindre les objectifs fixés concerne l'accessibilité des véhicules à zéro émission au plus grand nombre", soulignent les signataires du contrat, présentant un double enjeu: "permettre à ceux qui le peuvent d'acquérir un véhicule à zéro émission neuf, et créer un marché du véhicule d'occasion" électrique, encore balbutiant.

Le montant des subventions attribué à chaque véhicule devrait pourtant continuer à être "ajusté" à mesure que le marché grandit, puisque l'enveloppe de 1,5 milliard d'euros consacrée à ces dispositifs en 2024 ne va pas augmenter.

Pour que ces voitures électriques puissent se brancher, l'Etat a également confirmé son objectif de 400.000 points de recharge en 2030. Le programme Advenir qui soutient leur construction sera reconduit et doté de 200 millions d'euros supplémentaires.

Il s'agit aussi de "faire en sorte que ces véhicules électriques soient produits en France", a souligné Bruno Le Maire, réaffirmant l'objectif annoncé par Emmanuel Macron de produire en 2030 deux millions de voitures "électrifiées" (électriques et hybrides). Ce plan de filière 2023-2027 doit être signé officiellement ce lundi.

VG avec AFP