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Vaccin anti-Covid: AstraZeneca dit avoir trouvé "la formule gagnante"

Le laboratoire britannique AstraZeneca et la Russie ont annoncé des essais cliniques combinant leurs deux vaccins

Le laboratoire britannique AstraZeneca et la Russie ont annoncé des essais cliniques combinant leurs deux vaccins - JUSTIN TALLIS © 2019 AFP

Dans une interview au Sunday Times, le patron d'AstraZeneca affirme que le laboratoire pharmaceutique a trouvé "la formule gagnante". Le régulateur britannique doit rendre son verdict sur ce vaccin dans les prochains jours.

Le groupe pharmaceutique britannique AstraZeneca a affirmé avoir trouvé, après des recherches supplémentaires, "la formule gagnante" pour son vaccin contre le Covid-19 développé avec l'université d'Oxford, sur lequel le régulateur britannique doit se prononcer dans les tout prochains jours.

"Nous pensons que nous avons trouvé la formule gagnante et comment arriver à une efficacité, qui, avec deux doses, est élevée comme celle des autres", a déclaré le directeur général Pascal Soriot dans le Sunday Times, assurant que son vaccin assurait une "protection de 100%" contre les formes sévères du Covid-19.

Dans les résultats intermédiaires d'essais cliniques de grande échelle réalisés au Royaume-Uni et au Brésil, le laboratoire britannique avait annoncé en novembre que son vaccin était en moyenne efficace à 70% contre plus de 90% pour ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna.

Derrière ce résultat en moyenne se cachent de grands écarts entre deux protocoles différents: l'efficacité est de 90% pour les volontaires qui ont d'abord reçu une demi-dose, puis une dose complète un mois plus tard, mais de seulement 62% pour un autre groupe vacciné avec deux doses complètes. Ces résultats avaient été critiqués car l'injection d'une demi-dose était due à une erreur et un groupe relativement réduit avait suivi ce protocole. L'entreprise avait alors annoncé que son vaccin nécessitait "une étude supplémentaire".

Peu coûteux

Le vaccin Oxford/AstraZeneca est très attendu car il est relativement peu coûteux et n'a pas besoin d'être conservé à une température aussi froide que celui de Pfizer/BioNTech par exemple, conservé à -70 degrés. Cela rend plus aisé une vaccination à grande échelle ainsi que dans les maisons de retraites.

Premier pays occidental à avoir commencé à injecter début décembre des doses Pfizer/BioNTech, le Royaume-Uni compte sur ce deuxième vaccin pour monter en puissance et pour mettre fin à l'envolée des cas attribuée sur son sol à un nouveau variant du coronavirus. Contre cette mutation, "nous pensons pour l'instant que le vaccin devrait rester efficace", a indiqué Pascal Soriot. "Mais on ne peut pas en être sûr donc nous allons faire des essais".

Il a assuré que de nouvelles versions étaient préparées au cas où, tout en espérant ne pas en avoir besoin: "Il faut être préparé". Le gouvernement britannique a annoncé mercredi avoir soumis les données complètes du vaccin Oxford/AstraZeneca au régulateur britannique, la MHRA. Selon la presse britannique, cette dernière doit se prononcer dans les tous prochains jours en vue d'injection à partir du 4 janvier.

AKM avec AFP