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Télétravail: les cadres veulent retourner au bureau

23% des cadres souhaitent un rythme de télétravail soutenu

23% des cadres souhaitent un rythme de télétravail soutenu - Florian David - AFP

Selon une étude, 62% de ces salariés préfèreraient venir au bureau environ quatre jours par semaine.

Les cadres français ne veulent pas d'un télétravail à 100% tel qu'il est préconisé par le gouvernement. C'est la conclusion d'une étude* de Robert Walters (un cabinet de recrutement) menée en France en octobre dernier.

Les cadres ont massivement adopté ce mode de travail puisque selon l'étude, 63% d'entre eux étaient toujours en télétravail régulier avant la mise en place des nouvelles mesures de confinement. Et 43% affirment que leur niveau de productivité était le même qu'en présentiel.

Mais de là à appliquer un télétravail 7 jours sur 7... Ils sont ainsi seulement 23% à souhaiter un rythme de télétravail soutenu, à savoir avec des visites ponctuelles en entreprise, contre 62% qui préfèreraient venir au bureau environ 4 jours par semaine.

"Un outil qui ne doit pas être généralisé"

Si le gain de temps (94%), le calme (70%) et le confort (47%) sont les trois principales raisons pour lesquelles les professionnels apprécient le travail à distance, 81% veulent revenir au bureau pour l'ambiance et retrouver leurs collègues.

"Il ne me semble pas que le télétravail ait vocation à être autre chose qu'un outil de flexibilité, et il ne doit surtout pas être généralisé sur le long terme. L'entreprise comme lieu social résiste face à la digitalisation extrême", commente Antoine Morgaut, CEO EMEA & Americas de Robert Walters Group.

"Collaborateurs comme employeurs s'attachent à défendre la nécessité d'un point de rencontre présentiel pour réunir les compétences, les talents, les personnalités. Alors que beaucoup de voix s'élèvent sur les risques psychosociaux associés au télétravail, ce dernier ne sera bénéfique que lorsqu'il sera choisi et non plus rendu obligatoire par le contexte."

Rappelons que ce jeudi, la CFDT, FO, la CFE-CGC et la CFTC ont émis un "avis favorable" sur la dernière version du projet d'accord national interprofessionnel (ANI) sur le télétravail, soumis par le patronat, mais pas la CGT, a annoncé Hubert Mongon, le négociateur du Medef.

*: étude réalisée auprès de plus de 1700 cadres en octobre 2020, avant la mise en œuvre des nouvelles mesures de confinement.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business