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Economie

Télétravail: le Medef veut le maintien du "jour de soupape" hebdomadaire au bureau

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef - GEOFFROY VAN DER HASSELT © 2019 AFP

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, se dit favorable au retour des salariés au bureau. Il prévient aussi des conséquences économiques en cas de fermeture des écoles.

Le président du Medef espère que le gouvernement maintiendra la possibilité pour les salariés en télétravail de revenir au bureau un jour par semaine en cas de durcissement des restrictions sanitaires, a-t-il déclaré dimanche.

"Reconfiner ça veut dire quoi par rapport à ce qu'on a aujourd'hui ? On pourrait rendre le télétravail obligatoire. Moi je n'y suis pas favorable", a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux sur LCI.

"On voit bien la limite de l'exercice. On a énormément de mal dans beaucoup d'entreprises à ce que les gens respectent les quatre jours sur cinq minimum" en télétravail, a-t-il ajouté.

Il souligne que des "troubles psychologiques" peuvent émerger chez des télétravailleurs "parce qu'au bout d'un mois, deux mois, trois mois tout seul dans un petit appartement devant Zoom ou devant une visioconférence ça crée des problèmes".

"Le gouvernement pourrait supprimer ce jour de soupape. Si ça dure 15 jours, trois semaines, on tiendra le choc, mais si ça dure plus longtemps, je crains les ravages sur la santé mentale de nos collaborateurs", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur la possible fermeture des établissements scolaires, qui implique pour certains parents de ne plus pouvoir travailler, le président du Medef a dit qu'il ne voulait "pas appeler" à garder les écoles ouvertes "parce que c'est une décision de médecin, une décision politique".

"Ce que je dis simplement, c'est que si on ferme les écoles, les conséquences économiques sont importantes. C'est une décision beaucoup plus lourde que le télétravail", a-t-il complété.
PS avec AFP