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Télétravail : Elisabeth Borne assure que les entreprises ont fait des efforts, mais qu'il y a encore "une marge de progrès"

Elisabeth Borne, la ministre du Travail. (image d'illustration)

Elisabeth Borne, la ministre du Travail. (image d'illustration) - Eric Feferberg - AFP

Selon une enquête publiée par Le Parisien, 45% des actifs pouvant télétravailler l'ont fait à temps complet la semaine passée.

Les entreprises jouent-elles le jeu du télétravail? Selon une enquête d'Harris Interactive menée la semaine passée et publiée ce mardi soir par Le Parisien, 45% des actifs pouvant télétravailler l'ont fait à temps complet et 70 % l'ont fait au moins partiellement. "L'idée que les employeurs ne joueraient pas le jeu est donc très majoritairement fausse", a assuré la ministre du Travail, Elisabeth Borne, dont les services ont commandé l'étude. Les entreprises ont eu besoin d'un "temps d'organisation" pour "déterminer à quoi correspondent les activités télétravaillables".

Elisabeth Borne note néanmoins qu'il est possible d'aller plus loin. "Parmi les salariés interrogés et qui étaient présents à 100 % dans leur entreprise la semaine dernière, seuls 15 % disent que c'est faute d'accord de leur employeur pour télétravailler. Dans le même temps, 27 % des salariés en télétravail estiment que leur employeur leur a demandé de revenir sur le lieu de travail pour des tâches dont ils estiment qu'elles pourraient être faites à distance. On a donc une marge de progrès sur ces salariés", précise la ministre.

Code du Travail

Concernant d'éventuelles sanctions pour les entreprises qui refusent le télétravail à leurs salariés, Elisabeth Borne en appelle au Code du Travail. "Le Code du Travail pose l'obligation pour les employeurs d'assurer la sécurité et la santé des salariés. Sur ce fondement, leur responsabilité peut être engagée", avance la ministre, qui évoque également des mises en demeure par l'inspection du travail.

J. B.