Tarn-et-Garonne, Vendée, Hautes-Pyrénées… des supermarchés bloqués par des agriculteurs

Des agriculteurs ont mené plusieurs actions visant des supermarchés un peu partout en France ces derniers jours.

La grande distribution dans le viseur des agriculteurs. Des supermarchés ont été visés ces derniers jours par des agriculteurs un peu partout en France, dénonçant notamment un non-respect de la loi Egalim.

"À ce jour, l’application d’Egalim n'a aucunement modifié les pratiques de la grande distribution, ni amélioré les prix payés aux producteurs", déplorent les Jeunes agriculteurs (JA) des Hautes-Pyrénées sur leurs réseaux sociaux, relayant les photos de leurs dernières mobilisations.

Ce weekend, la section haut-pyrénéenne du syndicat agricole a mené plusieurs actions contre des supermarchés dans la nuit de vendredi à samedi, puis à nouveau lors des deux nuits suivantes, rapporte France Bleu. Du lisier, des pneus, des palettes et des déchets verts ont été déversés par les manifestants devant les entrées dédiées aux livraisons de magasins. Intermarché, Super U, Aldi, Netto, Mangeons Frais ou encore Lidl… La quasi-totalité des enseignes de la grande distribution a été visée.

"Là, on est gentil"

En Vendée, à Fontenay-le-Comte, une vingtaine d'agriculteurs membres des JA locaux ont bloqué l'accès à un supermarché E.Leclerc ce samedi, rapporte Ouest-France. Peu avant l'ouverture du magasin vendéen, des tracteurs ont barré l'entrée du parking, contraignant le supermarché à fermer ses portes.

"Leclerc se vante de toujours être le moins cher. C’est peut-être le cas, mais c’est nous qui en subissons les conséquences derrière", justifiait un agriculteur auprès du quotidien régional.

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Ce même weekend, dans le Tarn-et-Garonne, des agriculteurs ont aussi bloqué les entrées de plusieurs supermarchés de Caussade.

"Là, on est gentil, on déverse quelques bennes devant les grandes surfaces. Mais ça fait deux fois, trois fois qu'on vient", regrettait vendredi soir un agriculteur au micro de BFMTV, lors du blocage d'un magasin Super U.

Les promesses du gouvernement, ce n'est "pas assez" et "pas assez rapidement", affirmait de son côté le président de la FDSEA Tarn-et-Garonne.

Produits étrangers

Au-delà des blocages de supermarchés, des dizaines d'actions visant la grande distribution ont été également menées par des agriculteurs ces derniers jours, comme la fouille de camions de livraisons ou des vérifications dans les rayons, à la recherche de produits étrangers concurrents des productions françaises. C'était le cas dans l'Hérault, le Rhône, la Mayenne, la Sarthe ou encore le Gard. Les manifestants l'ont répété à de plusieurs reprises: la mobilisation des agriculteurs n'est pas terminée.

À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture, les syndicats agricoles maintiennent la pression contre le gouvernement. Le 1er février dernier, l'alliance syndicale majoritaire FNSEA-Jeunes agriculteurs (JA) avait appelé à lever les blocages à la suite du train de mesures annoncé par l'exécutif, qui avait promis de nouvelles réponses avant le Salon de l'agriculture. Mais "la colère est toujours là" et "l'attente est très forte", a encore rappelé ce lundi matin le patron de la FNSEA.

Jérémy Bruno Journaliste BFMTV