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RSA: vers une hausse de près de 9% des bénéficiaires en 2020

Instauré en 2009, le Revenu de Solidarité Active (RSA) assure un revenu minimal aux personnes aux faibles ressources.

Instauré en 2009, le Revenu de Solidarité Active (RSA) assure un revenu minimal aux personnes aux faibles ressources. - François Guillot - AFP

Le gouvernement table sur une hausse moyenne de 8,7% des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) en 2020, selon le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt.

A cause de la crise du coronavirus, le gouvernement s'attend à une hausse moyenne de 8,7% des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) en 2020, a indiqué le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt lundi soir à l'Assemblée, en marge d'un débat sur le budget 2021.

Pour "les inscriptions au RSA, nous sommes à ce jour sur une prévision d'augmentation du nombre d'inscrits au RSA en 2020 en moyenne de 8,7%", a-t-il déclaré devant les députés, lors d'un débat technique sur les ressources des départements, qui ont la charge du RSA.

"Ce sont les chiffres que nous avons constatés, mais c'est une moyenne, puisque parfois, c'est 1%, parfois, c'est 20%", a-t-il précisé. Le nombre d'allocataires du RSA était de 1,9 million fin mars.

Débat autour des départements

Le ministre a évoqué ce sujet en défendant un amendement du gouvernement sur les ressources des départements.

Il vise à "réajuster le mode de calcul" des compensations attribuées aux départements après la suppression de la taxe d'habitation, afin d'éviter un "effet d'aubaine" mécanique, lié à la crise, de 1 milliard d'euros supplémentaire en 2021.

Mais "la dynamique sera préservée" et "la compensation est intégrale", avec 15,25 milliards d'euros de ressources en 2021, a assuré le ministre dans l'hémicycle.

Il a évoqué plusieurs mécanismes de soutien aux départements comme la reconduction en 2020 du fonds de stabilité de "115 millions d'euros".

"Vous changez les règles en cours de jeu. C'est un amendement à un milliard d'euros, ce n'est pas le moment", a jugé la LR Véronique Louwagie, à propos de ce changement de mode de calcul.

T.L avec AFP