Transition écologique : le renouveau du secteur de l’emballage

[CONTENU PARTENAIRE] En compagnie de Boris Hoffarth, directeur général d’Eurobrillance, nous allons nous intéresser au défi majeur de l’industrie de l’emballage : répondre aux exigences environnementales en créant des packagings vertueux et recyclables.

Pouvez-vous nous présenter le domaine d’activité de votre entreprise Eurobrillance ?

Société créée en 1992, Eurobrillance est devenue au fil des années la référence sur le marché européen de l‘ennoblissement et de l’innovation dans le secteur de l’emballage. Il y a cinq ans, mon associé et moi avons repris cette entreprise afin de la faire évoluer au niveau industriel en se concentrant sur la création de matières innovantes. Aujourd’hui, nous sommes une équipe de 35 personnes engagées pour révolutionner le secteur. Notre ambition : concevoir l’emballage de demain qui répondra à la fois aux attentes esthétiques, aux exigences de protection et d’hygiène tout en répondant aux impératifs environnementaux de recyclabilité, le défi numéro 1 de notre secteur d’activité.

Les plus grandes marques ainsi que les enseignes de luxe font confiance à notre expertise pour leurs packagings. Nous sommes notamment spécialisés dans les cosmétiques, les spiritueux, la mode et les produits de consommation courante. Nous couvrons 80 % des besoins en emballages des marques de cosmétiques. Avec une croissance de 30 % sur les trois dernières années et un chiffre d’affaires de 12 millions d’euros, notre coeur de développement actuel repose sur la conception de nouvelles matières papiers et cartons pour les emballages à l’effet brillant et barrières sans avoir à y incorporer de plastique.

Quels sont les enjeux de votre secteur d’activité ?

L’enjeu principal de notre secteur d’activité est bien de répondre à l’urgence climatique en diminuant l’empreinte environnementale de l'industrie de l'emballage. Pour cela, nous travaillons sur de nouvelles technologies afin de réduire voire de supprimer le plastique des emballages lorsque cela est possible.

La transition vers une économie circulaire est encadrée à la fois par des normes européennes (non-homogènes) et une réglementation française que nous devons respecter. La Loi Agec (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire), adoptée en France en février 2020, est une réglementation majeure entraînant un impact significatif sur la conception des emballages. En plus d’encourager l’éco-conception des packaging, cette loi fixe des objectifs ambitieux tels que 100 % de recyclabilité des plastiques d’ici 2025 et l’interdiction progressive des plastiques à usage unique.

Ces mesures stimulent l’innovation dans la conception des emballages et conduisent à des changements significatifs dans ce domaine. Chez Eurobrillance, nous n’avons pas attendu la mise en place de ces normes pour agir. En effet, 75 % de notre CA repose sur les exportations, ce qui nous oblige le respect de normes très variées déjà en place. En plus de créer de nouveaux matériaux innovants, c’est toute une chaîne de valeurs vertueuses que nous défendons en travaillant notamment avec des fournisseurs locaux et en faisant le choix de circuits courts avec des sites de production situés au cœur de l’Europe. Malheureusement, certaines expertises telles que la métallisation sans plastique, ne se trouvent pas encore forcément en local.

L’obligation de réduction de plastique nous pousse à innover, à évoluer, à transformer notre filière. Cependant, les emballages doivent continuer à répondre aux exigences de protection des produits qu’ils contiennent ainsi qu’aux exigences esthétiques, notamment dans le secteur du luxe.

Le secteur de l’emballage se trouve donc pris entre deux vents contraires ?

En effet. En tant que prescripteur dans notre domaine d’activité, je pense qu’il est essentiel de rappeler le rôle des emballages. Ainsi, les convictions éthiques doivent être mises en perspective et contrebalancées par les multiples fonctionnalités de l’emballage : celles de protéger et de conserver les produits. Il s’agit ici de trouver un équilibre.

Pour certains produits alimentaires ou cosmétiques, il est aujourd’hui impossible d’éliminer totalement le plastique pour des raisons d'hygiène et de conservation. Les conséquences seraient alors contre productives en réduisant les DLC de façon significative, ce qui engendrerait du gaspillage et des déchets en quantité.

Chez Eurobrillance, nous nous engageons à éliminer complètement le plastique lorsque c’est possible. Dans certaines situations, nous réduisons au maximum sa présence pour répondre aux obligations de conservation du produit. Dans ces cas précis, le bon sens doit primer.

Quelles sont les innovations que vous avez conçues pour répondre au défi du développement durable ?

Pour répondre aux défis environnementaux, nous avons créé la métallisation sans plastique Zeroplast® Diamond. Avec son effet brillant, cette solution premium permet de protéger les aliments tout en donnant une allure esthétique au produit. Cette matière peut donc être utilisée aussi bien dans le secteur alimentaire que dans le secteur du luxe et est aujourd’hui la référence en Europe (18 000 000 d’étuis en 2022 et 34 000 000 prévus en 2024) pour lesquels plus aucun plastique n’a été produit.

Nous avons également développé toute une gamme prénommée Paperflex3R®, composée de polymères et de papiers, ayant des propriétés de longue conservation. La transition s'incrémente dans les chaînes de productions existantes, c’est pourquoi le développement est long et peut prendre, parfois, jusqu’à trois ans. Mais d’ici le 15 octobre nous toucherons presque chaque français, et quelques européens, au quotidien avec un produit de cette gamme Paperflex3R®.

Pour répondre au défi du développement durable, en plus de créer de nouvelles matières, nous simplifions au maximum les emballages. Le secteur de l’alimentaire a amorcé une transition importante pour réduire notablement le plastique. Les emballages alimentaires contiennent 75 % moins de plastique. En augmentant la part de cellulose et de papier, le plastique est réduit à son strict minimum.

Notre mission est de concevoir les matériaux de demain. En tant qu’expert, les marques viennent nous consulter pour développer des solutions innovantes. Nous avons la chance d’être soutenus par la filière du luxe dans la mise en place de nos innovations. Le but ultime aujourd’hui est de donner au papier les propriétés du plastique. Si les développements de solutions innovantes prennent du temps, nous posons aujourd’hui les jalons pour un monde plus vertueux.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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