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Port-La Nouvelle : un port de commerce aux fortes ambitions de développement

[CONTENU PARTENAIRE] Situé sur la façade méditerranéenne, le port de commerce de Port-La Nouvelle se modernise en investissant plus de 800 millions d’euros. Une modernisation qui fera de lui le seul port disposant d’autant d’espaces fonciers disponibles entre Marseille et Barcelone, comme nous l’explique Yann Wickers, Directeur Général du port de commerce.

En guise d’introduction, pouvez-vous nous en dire plus sur Port-La Nouvelle ainsi que sur les principales activités du port ?

Port-la Nouvelle est un port de commerce polyvalent de la façade méditerranéenne situé entre Narbonne et Perpignan, et qui opère annuellement un tonnage avoisinant les 2 millions de tonnes.

Le port est historiquement positionné sur les filières industrielles, agricoles et énergétiques, avec des imports de produits pétroliers et autres vracs liquides (alcools), des vracs secs (matières premières pondéreuses, engrais et autres) ainsi que des marchandises conventionnelles et des colis lourds. Les exportations concernent principalement des céréales.

Dans le domaine portuaire, quels sont aujourd’hui les enjeux en termes d’optimisation logistique et de disponibilité du foncier ?

Dans le portuaire, l’accessibilité nautique et le foncier ont toujours été cruciaux. Pour se développer, un port doit être en mesure de recevoir des navires de plus en plus gros et disposer de réserves foncières importantes pour croître.

C’est d’autant plus vrai aujourd’hui avec le développement des nouvelles filières comme l’éolien flottant qui est très consommateur d’espace portuaire, que ce soit pour le stockage des différents composants, mais également pour les zones d’assemblage des flotteurs, d’intégration des turbines, ou encore de stockage en bassin des flotteurs assemblés.

Comment répondez-vous à ces différents défis ?

Le port de Port-la Nouvelle s’est lancé dans un projet d’extension portuaire de grande envergure dont les premiers travaux ont démarré en 2019 sous maîtrise d’ouvrage régionale, avec la construction d’une nouvelle digue de 2,5 km, le prolongement de la digue sud existante sur 600 mètres, et la construction d’un quai colis lourd de 250 mètres dragué à -11 mètres, adossé à un terre-plein de 7 hectares prévu pour accueillir les deux projets de fermes pilotes éoliennes flottantes EolMed (Qair/Total) et EFFGL (Engie).

Le nouveau concessionnaire du port — une société d’économie mixte alliant les acteurs publics (Région et Banque des Territoires) à un consortium de partenaires privés —, poursuit ces travaux d’extension avec la construction d’un nouveau terminal liquide et d’un nouveau terminal marchandise dédié aux vracs solides livrables fin 2025, dans un nouveau bassin dragué à -16 mètres permettant d’accueillir des navires allant jusqu’à 80 000 tonnes de port en lourd.

Pour compléter l’offre portuaire, nous avons également lancé la construction d’un terminal « vert » dédié aux énergies marines renouvelables pour accueillir la construction industrielle de série des projets de fermes commerciales éoliennes flottantes, ajoutant 300 mètres de quai supplémentaires et 23 hectares de terre-plein à l’infrastructure existante pour les fermes pilotes.

La surface globale du port va passer de 60 à 210 hectares, notamment avec la construction et l’aménagement d’une zone d’activité logistique de 70 hectares à l’arrière du nouvel ensemble portuaire.

Il s’agira d’ailleurs du seul port disposant d’autant d’espaces fonciers disponibles entre Marseille et Barcelone — une situation unique en Europe sur un secteur aussi large —, et dont l’extension représente un investissement de près de 800 millions d’euros.

Quelles sont les autres perspectives d’avenir pour le port de commerce de Port-La Nouvelle ?

Le port cible un trafic de 6 millions de tonnes à horizon 2030, soit quatre fois plus qu’en 2021 (1,55 MT), avec un objectif, à terme, de 12 millions de tonnes, entre 2040 et 2060. Cette croissance sera portée en grande partie par les nouveaux produits verts (hydrogène, éoliennes, économie circulaire), qui devraient peser la moitié du trafic. L’autre moitié est constituée des colis lourds, hydrocarbures, biocarburants et vracs solides (céréales, minéraux, engrais, produits forestiers et cimentiers).

Les axes principaux de la stratégie se résument à développer Port-La Nouvelle comme hub de l’« éolien flottant » en méditerranée, mais aussi comme un hub de production et d’importation d’Hydrogène Vert.

Il s’agira également de renforcer Port-La Nouvelle comme pôle pour vracs liquides, avec la réduction des risques liés au Sealine actuel et l’augmentation de la qualité de service (poste pétrolier dédié et protégé). Nous souhaitons également repositionner Port-La Nouvelle comme pôle vracs solides et marchandises diverses de référence en Méditerranée.

Enfin, nous souhaitons poursuivre le développement d’une centaine d’hectares pour la zone d’activité logistique, et renforcer l’infrastructure ferroviaire portuaire à travers un nouveau raccordement au réseau ferré national.

Ce contenu a été réalisé avec SCRIBEO. La rédaction de BFMBUSINESS n'a pas participé à la réalisation de ce contenu.

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